Articles parus dans le Peuple Valaisan en 2019
La Tribune de Mathias Reynard | Un millésime exceptionnel - Publié le 20 décembre 2019
Avant de laisser filer cette année 2019 mouvementée, j’aimerais une dernière fois revenir sur cette récente campagne pour les élections fédérales, qui nous a fait vivre de grandes émotions.
Au Conseil national, le résultat du PSVR est exceptionnel, d’autant plus au vu des tendances nationales. Nous progressons en effet de 2%, en parallèle à l’explosion du score des Verts. Nous sommes une des seules sections cantonales à avoir amélioré notre résultat, dans un contexte de forte concurrence entre partenaires de gauche. C’est le fruit d’un travail constant du parti (à commencer par notre présidente cantonale) et des militant·e·s, en restant centré sur nos valeurs fondamentales.
A titre individuel, le magnifique résultat obtenu est encoura-geant. Grâce à ces 34’175 voix, c’est la première fois de l’histoire du Valais que le meilleur élu du canton n’est pas un candidat dé-mocrate-chrétien. La population a passé un message clair : le PS est une force politique centrale du paysage politique cantonal. C’est avec fierté et humilité que je porterai cette voix, au-delà de nos frontières cantonales.
Notre liste était riche et complé-mentaire. Mes colisitier·ère·s ont été brillant·e·s. Je tiens donc à remercier chaleureusement mes camarades Emmanuel Amoos, Paola Riva Gapany, Blaise Car-ron, Catherine Logean, Caroline Monnet et Anne-Laure Secco. Je n’oublie pas les candidat·e·s des listes JS et PS60+. En-semble, nous avons fait honneur aux valeurs que nous défen-dons ! Forcément, je suis déçu de devoir partir à Berne sans l’un·e d’eux/elles. La tâche est toujours plus aisée lorsqu’on la porte à plusieurs.
La campagne au Conseil des États a quant à elle fait trembler tout un canton. Ce qui marquera les esprits, c’est le formidable en-gagement de tant de militant·e·s, d’ami·e·s, de proches.
Un engagement qui ne s’est pas résumé à la logistique, pose d’affiches ou d’autocollants sur les voitures. Ce fut une véritable campagne de terrain. Vous étiez partout, au téléphone, au porte à porte, sur les quais de gare au départ des pendulaires, devant les usines auprès des ouvrier·ère·s, sur les marchés... La population valaisanne pou-vait alors vous identifier, vous reconnaître, échanger avec vous. Parce que la politique, il est vrai, passe souvent par la personna-lisation. Le PS, c’est donc nous, nous toutes et tous.
J’ai la semaine passée repris le chemin du Parlement, plus motivé que jamais. Je me réjouis de poursuivre cet engagement et de porter votre voix, en espérant ne pas vous décevoir. Je ne saurais vous dire à quel point la mis-sion que vous m’aviez confiée me touche et me comble.
Les défis qui nous attendent sont nombreux. Les combats que nous devons mener exige-ront une fois encore toute notre énergie.
Le 9 février, le peuple suisse se prononcera sur mon initiative parlementaire contre les discri-minations homophobes. Le sujet touche l’humain, il concerne parfois des proches, des ami·e·s, des collègues. Parce qu’un slogan de campagne n’est pas que l’alignement de quelques mots sur une affiche. Parce qu’un grand OUI – en Valais et en Suisse – serait un signal fort pour les droits humains. A nous de nous engager pour bannir les discriminations et la violence à l’égard des personnes homosexuelles.
En Valais, les élections communales, puis cantonales, approchent. Nous aurons besoin de chacune et de chacun de vous pour poursuivre le travail mené par celles et ceux qui ont siégé avant nous, qui ont ouvert la voie à la démocratie et permis au PS d’obtenir des sièges dans les communes et au Grand Conseil. Les résultats des élections fédérales, y compris dans des communes où nous sommes historiquement absents, sont encourageants.
Votre soutien lors de ces élections fédérales aura été extraordinaire. Sans vous, rien de tout cela n’aurait été possible. J’ai pu compter sur vous. Vous pourrez toujours compter sur moi à l’ave-nir, que ce soit pour porter nos valeurs à Berne ou vous soutenir lors des prochaines échéances électorales.
Je vous souhaite à toutes et à tous de douces et lumineuses fêtes de fin d’année. Un repos mérité à vous toutes et tous qui œuvrez pour la richesse de notre pays, quelle que soit votre profession, votre activité, ou votre retraite amplement méritée. Je souhaite en particulier aux personnes atteintes dans leur santé de ne pas perdre espoir, de ne pas se décourager, et de pouvoir compter sur le soutien des proches et des ami·e·s.
REYNARD Mathias
Avant de laisser filer cette année 2019 mouvementée, j’aimerais une dernière fois revenir sur cette récente campagne pour les élections fédérales, qui nous a fait vivre de grandes émotions.
Au Conseil national, le résultat du PSVR est exceptionnel, d’autant plus au vu des tendances nationales. Nous progressons en effet de 2%, en parallèle à l’explosion du score des Verts. Nous sommes une des seules sections cantonales à avoir amélioré notre résultat, dans un contexte de forte concurrence entre partenaires de gauche. C’est le fruit d’un travail constant du parti (à commencer par notre présidente cantonale) et des militant·e·s, en restant centré sur nos valeurs fondamentales.
A titre individuel, le magnifique résultat obtenu est encoura-geant. Grâce à ces 34’175 voix, c’est la première fois de l’histoire du Valais que le meilleur élu du canton n’est pas un candidat dé-mocrate-chrétien. La population a passé un message clair : le PS est une force politique centrale du paysage politique cantonal. C’est avec fierté et humilité que je porterai cette voix, au-delà de nos frontières cantonales.
Notre liste était riche et complé-mentaire. Mes colisitier·ère·s ont été brillant·e·s. Je tiens donc à remercier chaleureusement mes camarades Emmanuel Amoos, Paola Riva Gapany, Blaise Car-ron, Catherine Logean, Caroline Monnet et Anne-Laure Secco. Je n’oublie pas les candidat·e·s des listes JS et PS60+. En-semble, nous avons fait honneur aux valeurs que nous défen-dons ! Forcément, je suis déçu de devoir partir à Berne sans l’un·e d’eux/elles. La tâche est toujours plus aisée lorsqu’on la porte à plusieurs.
La campagne au Conseil des États a quant à elle fait trembler tout un canton. Ce qui marquera les esprits, c’est le formidable en-gagement de tant de militant·e·s, d’ami·e·s, de proches.
Un engagement qui ne s’est pas résumé à la logistique, pose d’affiches ou d’autocollants sur les voitures. Ce fut une véritable campagne de terrain. Vous étiez partout, au téléphone, au porte à porte, sur les quais de gare au départ des pendulaires, devant les usines auprès des ouvrier·ère·s, sur les marchés... La population valaisanne pou-vait alors vous identifier, vous reconnaître, échanger avec vous. Parce que la politique, il est vrai, passe souvent par la personna-lisation. Le PS, c’est donc nous, nous toutes et tous.
J’ai la semaine passée repris le chemin du Parlement, plus motivé que jamais. Je me réjouis de poursuivre cet engagement et de porter votre voix, en espérant ne pas vous décevoir. Je ne saurais vous dire à quel point la mis-sion que vous m’aviez confiée me touche et me comble.
Les défis qui nous attendent sont nombreux. Les combats que nous devons mener exige-ront une fois encore toute notre énergie.
Le 9 février, le peuple suisse se prononcera sur mon initiative parlementaire contre les discri-minations homophobes. Le sujet touche l’humain, il concerne parfois des proches, des ami·e·s, des collègues. Parce qu’un slogan de campagne n’est pas que l’alignement de quelques mots sur une affiche. Parce qu’un grand OUI – en Valais et en Suisse – serait un signal fort pour les droits humains. A nous de nous engager pour bannir les discriminations et la violence à l’égard des personnes homosexuelles.
En Valais, les élections communales, puis cantonales, approchent. Nous aurons besoin de chacune et de chacun de vous pour poursuivre le travail mené par celles et ceux qui ont siégé avant nous, qui ont ouvert la voie à la démocratie et permis au PS d’obtenir des sièges dans les communes et au Grand Conseil. Les résultats des élections fédérales, y compris dans des communes où nous sommes historiquement absents, sont encourageants.
Votre soutien lors de ces élections fédérales aura été extraordinaire. Sans vous, rien de tout cela n’aurait été possible. J’ai pu compter sur vous. Vous pourrez toujours compter sur moi à l’ave-nir, que ce soit pour porter nos valeurs à Berne ou vous soutenir lors des prochaines échéances électorales.
Je vous souhaite à toutes et à tous de douces et lumineuses fêtes de fin d’année. Un repos mérité à vous toutes et tous qui œuvrez pour la richesse de notre pays, quelle que soit votre profession, votre activité, ou votre retraite amplement méritée. Je souhaite en particulier aux personnes atteintes dans leur santé de ne pas perdre espoir, de ne pas se décourager, et de pouvoir compter sur le soutien des proches et des ami·e·s.
REYNARD Mathias
La Voix du Parlement | Le combat continue - Publié le 8 novembre 2019
Parlons des résultats des élections du Conseil national, qui elles, au moment de la rédaction de ce texte, sont terminées. Le week-end du 20 octobre dernier, le Valais renouvelait ses conseillers nationaux. Vous lisez juste, pas d’écriture inclusive pour cette fois : les 8 sièges valaisans du Conseil natio-nal seront pour la législation 2019-2023 occupés par des hommes. Ma flamme féministe enrage...
Depuis le début de la législation cantonale, un vent féministe se profilait : d’abord la signature de la charte de l’égalité par le Conseil d’État, la création du collectif femmes* Valais qui attire des femmes de tous azimuts ; tout le processus de préparation de la grève, et, enfin le grand jour : le 14 juin. Bref, après quelques années de pause, le mouvement de mise en valeur et de combat contre les discriminations faites aux femmes s’était remis en route avec quelques belles avancées. Le 20 octobre, c’est dans un mouchoir de poche que finissent nos candidates, consolées par des « Bravo quand même » ou persuadées que des bases solides pour le futur ont été posées.
Les candidates se sont-elles fait moucher ? Je n’oserai pré-tendre une telle chose, toujours est-il qu’au moins les mouchoirs ça éponge les yeux...
Et les bases ? J’en ai marre des bases : depuis 1971 qu’on les construit, plots après plots, je me demande si ce ne sont pas des catacombes que l’on finira par avoir... « Bravo quand même » cela part certainement d’une bonne intention... Les effets escomp-tés par ces mots ne sont malheureusement pas atteints, au contraire ! Le Valais a su reconnaître le grand travail de Mathias Rey-nard effectué jusqu’à mainte-nant au Conseil national. L’expérience politique des Candidats Amoos et Carron, quelques milliers de voix, prévaut et malheureusement Mme Riva Gapany est 4ème. Note motivante : Mathias Reynard est féministe !
Mesdames Gapany, Secco, Monnet et Logean : consolons-nous en nous disant qu’à son habitude le Valais est un cas péniblement particulier et conservateur : le Conseil natio-nal compte maintenant 42% de femmes, contre 32% en 2015 !
Comme me l’a dit ma prof de français du CO : le combat continue, une fois la désillusion passée il nous faut y croire à nouveau et nous unir de plus belle. Nous avons toutes et tous à gagner d’une société plus égalitaire !
BOOZARJOMEHRI Darius
Parlons des résultats des élections du Conseil national, qui elles, au moment de la rédaction de ce texte, sont terminées. Le week-end du 20 octobre dernier, le Valais renouvelait ses conseillers nationaux. Vous lisez juste, pas d’écriture inclusive pour cette fois : les 8 sièges valaisans du Conseil natio-nal seront pour la législation 2019-2023 occupés par des hommes. Ma flamme féministe enrage...
Depuis le début de la législation cantonale, un vent féministe se profilait : d’abord la signature de la charte de l’égalité par le Conseil d’État, la création du collectif femmes* Valais qui attire des femmes de tous azimuts ; tout le processus de préparation de la grève, et, enfin le grand jour : le 14 juin. Bref, après quelques années de pause, le mouvement de mise en valeur et de combat contre les discriminations faites aux femmes s’était remis en route avec quelques belles avancées. Le 20 octobre, c’est dans un mouchoir de poche que finissent nos candidates, consolées par des « Bravo quand même » ou persuadées que des bases solides pour le futur ont été posées.
Les candidates se sont-elles fait moucher ? Je n’oserai pré-tendre une telle chose, toujours est-il qu’au moins les mouchoirs ça éponge les yeux...
Et les bases ? J’en ai marre des bases : depuis 1971 qu’on les construit, plots après plots, je me demande si ce ne sont pas des catacombes que l’on finira par avoir... « Bravo quand même » cela part certainement d’une bonne intention... Les effets escomp-tés par ces mots ne sont malheureusement pas atteints, au contraire ! Le Valais a su reconnaître le grand travail de Mathias Rey-nard effectué jusqu’à mainte-nant au Conseil national. L’expérience politique des Candidats Amoos et Carron, quelques milliers de voix, prévaut et malheureusement Mme Riva Gapany est 4ème. Note motivante : Mathias Reynard est féministe !
Mesdames Gapany, Secco, Monnet et Logean : consolons-nous en nous disant qu’à son habitude le Valais est un cas péniblement particulier et conservateur : le Conseil natio-nal compte maintenant 42% de femmes, contre 32% en 2015 !
Comme me l’a dit ma prof de français du CO : le combat continue, une fois la désillusion passée il nous faut y croire à nouveau et nous unir de plus belle. Nous avons toutes et tous à gagner d’une société plus égalitaire !
BOOZARJOMEHRI Darius
La Jeune Garde | La laïcité - Publié le 20 septembre 2019
Le principe fondamental de la protection des croyances en Suisse est la neutralité confessionnelle.
Idée selon laquelle l’État doit se placer à équidistance de toute croyance et religion afin de garantir la paix confessionnelle. Ce principe est le fruit d’une longue lutte interne qui a déchiré la Suisse et a mené à sa plus grande crise interne, le Sonderbund. Là où la religion professe son envie de rapprocher les Hommes, c’est bien en l’éloignant du débat public que la Suisse a pu assurer sa pérennité. Cette vision de la laïcité «à la suisse» tient depuis plusieurs siècles et permet à de nombreuses communautés religieuses de cohabiter sans jeter réciproquement leurs fidèles par les fenêtres #St-Bartélémy.
Le fait est que cette vision de la cohabitation religieuse est de plus en plus mise à mal par les changements sociétaux. L’arrivée dans la Confédération de conceptions religieuses fortement éloignées des racines chrétiennes remet en question ce modèle. Les athées, musulmans, pastafaristes et autres ont des visions qui diffèrent fondamentalement de ce qui était connu jusqu’à maintenant et influent donc sur le débat en apportant un vent de nouveauté.
L’arrivée de ces nouvelles conceptions, loin de provoquer la joie au vu d’un nouveau débat religieux, a au contraire été accueillie par la peur et l’incohérence. Preuve s’il en est, les attaques contre l’islam avec l’initiative sur les minarets, l’interdiction de la burqa et plus récemment la loi sur la laïcité du canton de Genève qui tend à transformer sa laïcité en laïcité de combat.
Dans le monde religieux ,on tend également à voir une certaine politisation des croyances. Après les chrétiens et les athées, l’islam se lance également dans le combat dans un réflexe protectionniste. L’idée de ce texte n’est pas de professer une laïcité à la française où l’État ignore le fait religieux. La solution à la suisse semble plus que viable. Une laïcité neutre où l’État est garant de la paix religieuse et de la liberté de développement des religions. Néanmoins cet équilibre religieux apporte également son lot d’obligations envers les diverses communautés qui doivent accepter de se retirer du débat politique. L’aspect religieux est, et l’histoire l’a prouvé, porteur d’affect qui parasite les débats et empêche les faits et les preuves d’être en son centre. De plus, les diverses votations à caractère religieux de ces dernières années ont tendu à desservir la politique suisse autant externe qu’interne avec une marginalisation de certaines croyances.
Que l’on considère que la foi est centrale ou que l’on pense que seule une église en feu peut indiquer le chemin, il est central de se remémorer que le vivre ensemble est un contrat social où chacun et chacun a son rôle à jouer.
BOOZARJOMEHRI Darius
Le principe fondamental de la protection des croyances en Suisse est la neutralité confessionnelle.
Idée selon laquelle l’État doit se placer à équidistance de toute croyance et religion afin de garantir la paix confessionnelle. Ce principe est le fruit d’une longue lutte interne qui a déchiré la Suisse et a mené à sa plus grande crise interne, le Sonderbund. Là où la religion professe son envie de rapprocher les Hommes, c’est bien en l’éloignant du débat public que la Suisse a pu assurer sa pérennité. Cette vision de la laïcité «à la suisse» tient depuis plusieurs siècles et permet à de nombreuses communautés religieuses de cohabiter sans jeter réciproquement leurs fidèles par les fenêtres #St-Bartélémy.
Le fait est que cette vision de la cohabitation religieuse est de plus en plus mise à mal par les changements sociétaux. L’arrivée dans la Confédération de conceptions religieuses fortement éloignées des racines chrétiennes remet en question ce modèle. Les athées, musulmans, pastafaristes et autres ont des visions qui diffèrent fondamentalement de ce qui était connu jusqu’à maintenant et influent donc sur le débat en apportant un vent de nouveauté.
L’arrivée de ces nouvelles conceptions, loin de provoquer la joie au vu d’un nouveau débat religieux, a au contraire été accueillie par la peur et l’incohérence. Preuve s’il en est, les attaques contre l’islam avec l’initiative sur les minarets, l’interdiction de la burqa et plus récemment la loi sur la laïcité du canton de Genève qui tend à transformer sa laïcité en laïcité de combat.
Dans le monde religieux ,on tend également à voir une certaine politisation des croyances. Après les chrétiens et les athées, l’islam se lance également dans le combat dans un réflexe protectionniste. L’idée de ce texte n’est pas de professer une laïcité à la française où l’État ignore le fait religieux. La solution à la suisse semble plus que viable. Une laïcité neutre où l’État est garant de la paix religieuse et de la liberté de développement des religions. Néanmoins cet équilibre religieux apporte également son lot d’obligations envers les diverses communautés qui doivent accepter de se retirer du débat politique. L’aspect religieux est, et l’histoire l’a prouvé, porteur d’affect qui parasite les débats et empêche les faits et les preuves d’être en son centre. De plus, les diverses votations à caractère religieux de ces dernières années ont tendu à desservir la politique suisse autant externe qu’interne avec une marginalisation de certaines croyances.
Que l’on considère que la foi est centrale ou que l’on pense que seule une église en feu peut indiquer le chemin, il est central de se remémorer que le vivre ensemble est un contrat social où chacun et chacun a son rôle à jouer.
BOOZARJOMEHRI Darius
La Tribune de Mathias Reynard | Pour que le 14 juin ne reste pas lettre morte - Publié le 20 septembre 2019
Le 14 juin dernier, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de Suisse pour réclamer des mesures pour l’égalité entre femmes et hommes. En Valais, alors que le mouvement était moqué par les milieux conservateurs, le succès a dépassé nos espoirs les plus fous : 12'000 personnes ont manifesté dans les rues de Sion, sans compter les innombrables actions organisées dans des écoles et sur des lieux de travail, avec le soutien des syndicats. Cette mobilisation ne fut possible que grâce au travail gigantesque organisé par les Collectifs.
Pour nous socialistes, qui avions symboliquement cloué, le 14 juin 2018, un manifeste féministe sur le Palais fédéral, c’était un moment fort de voir cette forte mobilisation populaire une année plus tard. Le 14 juin 2019, dans les rues de Sion, j’ai pleuré d’émotion et de bonheur. Tou-te-s ces Valaisan-ne-s mobilisé-e-s lançaient un signal puissant au monde politique : les inégalités et les discriminations, ça suffit !
La journée du 14 juin a réussi à imposer la question de l’égalité dans l’agenda politique. A un mois des élections fédérales, beaucoup font tout pour que ce thème soit oublié. La peur que rien ne change est justifiée. Les votes du Conseil national durant cette session de septembre le confirment.
Pour éviter que les mêmes décisions sexistes et injustes soient prises au Parlement durant les quatre prochaines années, il faut élire une majorité d’élu-e-s favorables à l’égalité. Le Manifeste pour la grève du 14 juin, que je soutiens à 100%, devrait être un document sur lequel nous appuyer pour agir durant la prochaine législature.Durant ces quatre dernières années, j’ai déposé et défendu à Berne de nombreuses propositions inscrites dans le Manifeste. Elles ont presque systématiquement été balayées par la majorité en place. Bref état des lieux :
1) L’égalité salariale :
alors que les différences salariales avoisinent toujours les 20% dans le secteur privé (les écarts sont même plus grands en Valais qu’en moyenne nationale), nous avons besoin d’une législation qui permette enfin de mettre en œuvre le principe constitutionnel «à travail égal, salaire égal». Malheureusement, après des mois de discussion, le Parlement n’a accepté qu’une loi minimaliste et insuffisante : les contrôles ne concerneront que 0.8% des plus grandes entreprises du pays, aucune sanction ne sera infligée à ceux qui ne respectent pas la législation. Toutes nos propositions pour renforcer la loi ont été refusées par l’ensemble des élu-e-s PDC, PLR et UDC.
Plus récemment, les mêmes se sont également opposés à une initiative proposant de donner aux cantons la possibilité d’agir pour faire respecter l’égalité salariale sur leur territoire. Même si nous ne lâchons rien et avons déposé de nouvelles propositions pour l’égalité salariale, seule une nouvelle majorité parlementaire nous donnerait une chance d’avancer.
2) Le harcèlement sexuel :
depuis #MeToo, la Suisse n’a pris aucune mesure concrète contre le harcèlement sexuel. Je me suis retrouvé face à un mur lorsque j’ai proposé des campagnes de prévention, de l’éducation au consentement ou encore, la semaine passée, des mesures contre le harcèlement de rue. La droite a refusé toutes les propositions permettant de combattre le harcèlement sexuel. Seul bémol positif : l’acceptation par le Parlement de mon postulat pour une nouvelle étude sur ce phénomène en Suisse. La dernière étude de ce type ayant plus de 10 ans.
3) Congé parental :
le Parlement vient de concéder 2 semaines de congé paternité. C’est un petit pas dans la bonne direction mais la vraie solution d’avenir réside dans le congé parental, que nous avons défendu. Malheureusement, l’unanimité des élu-e-s PDC-PLR-UDC s’y sont opposés. Le débat reviendra prochainement puisqu’une initiative populaire pour un congé parental est en préparation.
4) Violences domestiques:
alors que les chiffres sur la violence domestique font froid dans le dos (une femme meurt toutes les deux semaines sous les coups de son compagnon ou de son ex dans notre pays), ces féminicides sont trop souvent traités – tant par les médias que par la justice – avec une légèreté coupable. Au niveau politique, le Conseil national a approuvé en 2017, malgré l’opposition de l’UDC, la Convention de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes. Les mesures concrètes tardent toutefois à se mettre en place et le Conseil national a refusé une motion du groupe socialiste demandant un plan d’action rapide.
5) Licenciements au retour de congé maternité :
plusieurs enquêtes récentes montrent qu'en Suisse, 10% des femmes sont licenciées dès leur retour de congé maternité. Cette tendance est en augmentation depuis quelques années. C’est inadmissible. J’ai déposé en mars 2019 des propositions pour améliorer la protection contre le licenciement des femmes après leur congé maternité. Le Conseil fédéral propose de les refuser, estimant que le moment n’est pas opportun pour légiférer. Il faudra une autre majorité au Conseil national pour espérer gagner lors du vote en 2020.
Il ne s’agit là que d’un aperçu des multiples enjeux liés à l’égalité discutés à Berne en ce moment. On pourrait encore citer la taxe rose et le refus du Conseil fédéral de favoriser l’accès aux moyens de contraception pour les jeunes (ces coûts étant aujourd’hui majoritairement pris en charge par les jeunes femmes), d’améliorer la situation des femmes dans le 2e pilier, ou encore de soutenir la création de places de crèches. Toujours en termes de politique familiale, le Conseil national s’est opposé durant ces 4 dernières années à une certification des entreprises favorables aux familles et à un droit au temps partiel dans les grandes entreprises après la naissance d’un enfant.
En résumé, cette législature est une législature perdue du point de vue de l’égalité femmes-hommes. Pour que les décisions de ces 4 prochaines années ne soient pas à nouveau dictées par une vision patriarcale et misogyne, il faut élire au Parlement des femmes et des hommes engagé-e-s pour une société plus égalitaire. Du concret, des actes, et vite !
REYNARD Mathias
Le 14 juin dernier, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de Suisse pour réclamer des mesures pour l’égalité entre femmes et hommes. En Valais, alors que le mouvement était moqué par les milieux conservateurs, le succès a dépassé nos espoirs les plus fous : 12'000 personnes ont manifesté dans les rues de Sion, sans compter les innombrables actions organisées dans des écoles et sur des lieux de travail, avec le soutien des syndicats. Cette mobilisation ne fut possible que grâce au travail gigantesque organisé par les Collectifs.
Pour nous socialistes, qui avions symboliquement cloué, le 14 juin 2018, un manifeste féministe sur le Palais fédéral, c’était un moment fort de voir cette forte mobilisation populaire une année plus tard. Le 14 juin 2019, dans les rues de Sion, j’ai pleuré d’émotion et de bonheur. Tou-te-s ces Valaisan-ne-s mobilisé-e-s lançaient un signal puissant au monde politique : les inégalités et les discriminations, ça suffit !
La journée du 14 juin a réussi à imposer la question de l’égalité dans l’agenda politique. A un mois des élections fédérales, beaucoup font tout pour que ce thème soit oublié. La peur que rien ne change est justifiée. Les votes du Conseil national durant cette session de septembre le confirment.
Pour éviter que les mêmes décisions sexistes et injustes soient prises au Parlement durant les quatre prochaines années, il faut élire une majorité d’élu-e-s favorables à l’égalité. Le Manifeste pour la grève du 14 juin, que je soutiens à 100%, devrait être un document sur lequel nous appuyer pour agir durant la prochaine législature.Durant ces quatre dernières années, j’ai déposé et défendu à Berne de nombreuses propositions inscrites dans le Manifeste. Elles ont presque systématiquement été balayées par la majorité en place. Bref état des lieux :
1) L’égalité salariale :
alors que les différences salariales avoisinent toujours les 20% dans le secteur privé (les écarts sont même plus grands en Valais qu’en moyenne nationale), nous avons besoin d’une législation qui permette enfin de mettre en œuvre le principe constitutionnel «à travail égal, salaire égal». Malheureusement, après des mois de discussion, le Parlement n’a accepté qu’une loi minimaliste et insuffisante : les contrôles ne concerneront que 0.8% des plus grandes entreprises du pays, aucune sanction ne sera infligée à ceux qui ne respectent pas la législation. Toutes nos propositions pour renforcer la loi ont été refusées par l’ensemble des élu-e-s PDC, PLR et UDC.
Plus récemment, les mêmes se sont également opposés à une initiative proposant de donner aux cantons la possibilité d’agir pour faire respecter l’égalité salariale sur leur territoire. Même si nous ne lâchons rien et avons déposé de nouvelles propositions pour l’égalité salariale, seule une nouvelle majorité parlementaire nous donnerait une chance d’avancer.
2) Le harcèlement sexuel :
depuis #MeToo, la Suisse n’a pris aucune mesure concrète contre le harcèlement sexuel. Je me suis retrouvé face à un mur lorsque j’ai proposé des campagnes de prévention, de l’éducation au consentement ou encore, la semaine passée, des mesures contre le harcèlement de rue. La droite a refusé toutes les propositions permettant de combattre le harcèlement sexuel. Seul bémol positif : l’acceptation par le Parlement de mon postulat pour une nouvelle étude sur ce phénomène en Suisse. La dernière étude de ce type ayant plus de 10 ans.
3) Congé parental :
le Parlement vient de concéder 2 semaines de congé paternité. C’est un petit pas dans la bonne direction mais la vraie solution d’avenir réside dans le congé parental, que nous avons défendu. Malheureusement, l’unanimité des élu-e-s PDC-PLR-UDC s’y sont opposés. Le débat reviendra prochainement puisqu’une initiative populaire pour un congé parental est en préparation.
4) Violences domestiques:
alors que les chiffres sur la violence domestique font froid dans le dos (une femme meurt toutes les deux semaines sous les coups de son compagnon ou de son ex dans notre pays), ces féminicides sont trop souvent traités – tant par les médias que par la justice – avec une légèreté coupable. Au niveau politique, le Conseil national a approuvé en 2017, malgré l’opposition de l’UDC, la Convention de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes. Les mesures concrètes tardent toutefois à se mettre en place et le Conseil national a refusé une motion du groupe socialiste demandant un plan d’action rapide.
5) Licenciements au retour de congé maternité :
plusieurs enquêtes récentes montrent qu'en Suisse, 10% des femmes sont licenciées dès leur retour de congé maternité. Cette tendance est en augmentation depuis quelques années. C’est inadmissible. J’ai déposé en mars 2019 des propositions pour améliorer la protection contre le licenciement des femmes après leur congé maternité. Le Conseil fédéral propose de les refuser, estimant que le moment n’est pas opportun pour légiférer. Il faudra une autre majorité au Conseil national pour espérer gagner lors du vote en 2020.
Il ne s’agit là que d’un aperçu des multiples enjeux liés à l’égalité discutés à Berne en ce moment. On pourrait encore citer la taxe rose et le refus du Conseil fédéral de favoriser l’accès aux moyens de contraception pour les jeunes (ces coûts étant aujourd’hui majoritairement pris en charge par les jeunes femmes), d’améliorer la situation des femmes dans le 2e pilier, ou encore de soutenir la création de places de crèches. Toujours en termes de politique familiale, le Conseil national s’est opposé durant ces 4 dernières années à une certification des entreprises favorables aux familles et à un droit au temps partiel dans les grandes entreprises après la naissance d’un enfant.
En résumé, cette législature est une législature perdue du point de vue de l’égalité femmes-hommes. Pour que les décisions de ces 4 prochaines années ne soient pas à nouveau dictées par une vision patriarcale et misogyne, il faut élire au Parlement des femmes et des hommes engagé-e-s pour une société plus égalitaire. Du concret, des actes, et vite !
REYNARD Mathias
La Voix du Parlement | Plafonnement des primes d'assurance maladie - Publié le 6 septembre 2019
Le travail parlementaire en cette session de septembre sera chargé. Pas moins de 6 lois seront soumises au Grand-Conseil, ainsi qu’environ 80 interventions parlementaires.
Parmi ces interventions, le Conseil d’Etat a accepté un postulat de notre groupe parlementaire, porté par Emmanuel Amoos, qui demande l’étude d’une solution cantonale au plafonnement des primes d’assurance maladie à 10% du revenu des ménages.
Il est réjouissant de voir que le Conseil d’Etat entre en matière sur cette proposition, tant le coût des primes d’assurances maladie grève le budget de nombreuses familles de ce canton. Cela montre que nos combats paient et qu’ils en valent la peine.
Alors que, lorsque la LAMal est entrée en vigueur, le Conseil Fédéral avait dit que les primes ne dépasseraient pas 8% des revenus, nous en sommes, selon une étude effectuée en 2016 par l’office fédéral de la statistique, à près de 15% des revenus des ménages.
A l’heure actuelle il est inadmissible que dans notre pays dont on vante tellement le bon niveau de vie, les maigres augmentations de salaire soient englouties par l’augmentation systématique des primes d’assurance maladie ! Il est inadmissible que la part du budget des familles pour les primes d’assurance maladie soit plus importante que celle pour la nourriture. 10% du revenu du ménage c’est un maximum !
Le Grand-Conseil doit encore accepter, en plenum, la réponse faite par le gouvernement et cette réponse ne trouvera peut-être pas la faveur du PLR et de l’UDC, noyautés par les caisses d’assurance maladie et dont l’éternelle ritournelle n’est pas d’aider les classes laborieuses mais de limiter, encore et encore, l’accès à la santé pour tou-te-s ! Soyez certain-e-s que nous nous battrons jusqu’au bout pour que ce plafonnement soit accepté et mis en œuvre.
Au niveau national une initiative similaire est en cours de récolte de signatures. Si vous ne l’avez pas encore signée, faites-le ! Le combat doit être mené à tous les niveaux pour contrer la majorité bourgeoise et son ultralibéralisme.
Pour terminer, si nous nous battons sur le terrain valaisan, il faut également qu’à Berne la majorité change. Alors aux élections fédérales du 20 octobre 2019 vous devez voter la liste 1 (ou les listes JSVR et PS60+) pour le Conseil National et soutenir la candidature de Mathias Reynard au Conseil des Etats ! Car seule la gauche et le Parti Socialiste se battent réellement pour les travailleur-euse-s, les employé-e-s et leurs familles !
AYMON Valentin
Le travail parlementaire en cette session de septembre sera chargé. Pas moins de 6 lois seront soumises au Grand-Conseil, ainsi qu’environ 80 interventions parlementaires.
Parmi ces interventions, le Conseil d’Etat a accepté un postulat de notre groupe parlementaire, porté par Emmanuel Amoos, qui demande l’étude d’une solution cantonale au plafonnement des primes d’assurance maladie à 10% du revenu des ménages.
Il est réjouissant de voir que le Conseil d’Etat entre en matière sur cette proposition, tant le coût des primes d’assurances maladie grève le budget de nombreuses familles de ce canton. Cela montre que nos combats paient et qu’ils en valent la peine.
Alors que, lorsque la LAMal est entrée en vigueur, le Conseil Fédéral avait dit que les primes ne dépasseraient pas 8% des revenus, nous en sommes, selon une étude effectuée en 2016 par l’office fédéral de la statistique, à près de 15% des revenus des ménages.
A l’heure actuelle il est inadmissible que dans notre pays dont on vante tellement le bon niveau de vie, les maigres augmentations de salaire soient englouties par l’augmentation systématique des primes d’assurance maladie ! Il est inadmissible que la part du budget des familles pour les primes d’assurance maladie soit plus importante que celle pour la nourriture. 10% du revenu du ménage c’est un maximum !
Le Grand-Conseil doit encore accepter, en plenum, la réponse faite par le gouvernement et cette réponse ne trouvera peut-être pas la faveur du PLR et de l’UDC, noyautés par les caisses d’assurance maladie et dont l’éternelle ritournelle n’est pas d’aider les classes laborieuses mais de limiter, encore et encore, l’accès à la santé pour tou-te-s ! Soyez certain-e-s que nous nous battrons jusqu’au bout pour que ce plafonnement soit accepté et mis en œuvre.
Au niveau national une initiative similaire est en cours de récolte de signatures. Si vous ne l’avez pas encore signée, faites-le ! Le combat doit être mené à tous les niveaux pour contrer la majorité bourgeoise et son ultralibéralisme.
Pour terminer, si nous nous battons sur le terrain valaisan, il faut également qu’à Berne la majorité change. Alors aux élections fédérales du 20 octobre 2019 vous devez voter la liste 1 (ou les listes JSVR et PS60+) pour le Conseil National et soutenir la candidature de Mathias Reynard au Conseil des Etats ! Car seule la gauche et le Parti Socialiste se battent réellement pour les travailleur-euse-s, les employé-e-s et leurs familles !
AYMON Valentin
La Tribune de Mathias Reynard | Bientôt deux semaines de congé paternité : un petit pas dans la bonne direction - Publié le 23 août 2019
La semaine passée, en séance de la CSEC-N du Conseil national (Commission de la Science, de l’Education et de la Culture), nous avons longuement débattu de la mise en place d’un congé paternité/parental en Suisse. Pour rappel, la Suisse est le seul pays d’Europe sans congé paternité ni congé parental. À la naissance d’un enfant, le père aura généralement droit à un jour avant de revenir au travail, comme lors d’un déménagement. Chez nous, l’arrivée d’un nouveau-né ne semble devoir concerner que les femmes.
Une revendication de longue date du PS
Depuis plus de vingt ans, le Parti socialiste dépose régulièrement au Parlement fédéral des propositions pour mettre en place un congé paternité. Jusqu’ici, elles ont toutes été sèchement rejetées par la majorité bourgeoise. Les choses sont enfin sur le point d’avancer dans la bonne direction, grâce à l’initiative populaire pour un congé paternité de 4 semaines. Cette initiative, qui permettrait aux futurs papas de prendre de façon flexible 20 jours de congé paternité payés dans un délai d’un an après la naissance, bénéficie d’un énorme soutien populaire selon les sondages. La pression est donc forte sur le Parlement qui semble prêt à concéder une petite amélioration pour les familles. Et alors qu’aucun élu UDC ni PLR n’avait soutenu en 2016 au Conseil national une proposition de congé paternité de deux semaines, les positions se modifient à l’approche des élections du 20 octobre.
En effet, contre l’avis du Conseil fédéral (dont la majorité de droite ne veut entendre parler ni de crèches ni de temps partiel ni de congé paternité), le Conseil des Etats a proposé avant l’été un contre-projet de deux semaines de congé paternité. La CSEC-N vient de s’y rallier. Le Conseil national tranchera en septembre.
Du côté du Parti socialiste, nous avons tenté d’amener une solution plus ambitieuse, non seulement en soutenant l’initiative mais aussi en proposant un modèle de congé parental, seule véritable proposition d’avenir. Car s’il est évidemment positif d’obtenir deux semaines de congé paternité plutôt que rien, c’est loin d’être à la hauteur des attentes des familles et le risque est fort de voir la situation bloquée à ce faible niveau pour les vingt prochaines années. Surtout, une si maigre avancée ne règlera en rien les problématiques se renforçant avec la maternité : les inégalités salariales, les discriminations des jeunes femmes sur le marché du travail, la répartition des tâches domestiques, les licenciements au retour de congé maternité ou encore les temps partiels inégalement obtenus. J’ai donc fait la proposition en Commission de mettre en place une mesure ambitieuse : l’introduction d’un congé parental de 38 semaines (comme le recommande la Commission fédérale de coordination pour les questions familiales). Ce congé parental serait réparti de la façon suivante : 14 semaines pour la mère (comme actuellement), 14 semaines pour le père et 10 semaines à se partager entre les parents. Ce serait alors une véritable avancée pour les familles. La proposition reste malgré tout très modérée en comparaison internationale. En effet, la moyenne de l’OCDE est de 54 semaines de congé parental. Nous resterions donc largement en-dessous de cette moyenne et loin des modèles à succès des pays scandinaves.
Financement
Plusieurs modèles de financement sont possibles. Pour la mise en place d’un court congé paternité, une légère augmentation des APG suffirait. Ainsi, une augmentation de 0.06% du taux de cotisation APG (0.03% pour l’employeur et 0.03% pour l’employé) suffirait à financer un congé paternité de deux semaines. Pour rappel, le taux de cotisation APG a été baissé de 0.05% en 2016 (passant de 0.5% à 0.45%). Il n’y aurait qu’à revenir à la situation d’avant 2016 et ce congé serait financé. Personne n’a d’ailleurs ressenti cette modification insignifiante.
Un congé parental de 38 semaines pourrait lui aussi être financé par les APG : cela nécessiterait une hausse de 0.2% pour l’employé et 0.2% pour l’employeur, selon les initiants du projet (un peu plus selon l’administration fédérale). D’autres variantes conviendraient également, comme un financement par la TVA (0.4%) ou par un financement mixte sur le modèle de l’AVS, entre des cotisations (APG en l’occurrence) et la caisse fédérale. Alors que la Confédération entrevoit un excédent de 2,8 milliards pour 2019, le financement d’un congé paternité/parental ne pose strictement aucun problème.
Un bon investissement
Au final, l’introduction d’un congé paternité/parental ne pose pas de difficulté en termes financiers ni organisationnels (moins contraignant que le service militaire) mais est surtout un bon investissement pour l’ensemble de la société : pour les familles, la conciliation entre vies familiale et professionnelle, le bien-être de la mère, l’implication du père, le développement de l’enfant, une répartition des tâches plus égalitaire, la natalité ou encore l’égalité salariale. Les retombées économiques sont également devenues incontestables (productivité, moral au travail, taux d’emploi des femmes...), ce qui explique que la plupart des grandes entreprises en Suisse ont déjà mis en place un tel congé.
Si la Commission du Conseil national n’a concédé qu’un congé paternité de deux semaines, nous ne lâchons rien et poursuivons l’engagement. Pour les familles, les enfants et l’égalité femmes-hommes.
REYNARD Mathias
La semaine passée, en séance de la CSEC-N du Conseil national (Commission de la Science, de l’Education et de la Culture), nous avons longuement débattu de la mise en place d’un congé paternité/parental en Suisse. Pour rappel, la Suisse est le seul pays d’Europe sans congé paternité ni congé parental. À la naissance d’un enfant, le père aura généralement droit à un jour avant de revenir au travail, comme lors d’un déménagement. Chez nous, l’arrivée d’un nouveau-né ne semble devoir concerner que les femmes.
Une revendication de longue date du PS
Depuis plus de vingt ans, le Parti socialiste dépose régulièrement au Parlement fédéral des propositions pour mettre en place un congé paternité. Jusqu’ici, elles ont toutes été sèchement rejetées par la majorité bourgeoise. Les choses sont enfin sur le point d’avancer dans la bonne direction, grâce à l’initiative populaire pour un congé paternité de 4 semaines. Cette initiative, qui permettrait aux futurs papas de prendre de façon flexible 20 jours de congé paternité payés dans un délai d’un an après la naissance, bénéficie d’un énorme soutien populaire selon les sondages. La pression est donc forte sur le Parlement qui semble prêt à concéder une petite amélioration pour les familles. Et alors qu’aucun élu UDC ni PLR n’avait soutenu en 2016 au Conseil national une proposition de congé paternité de deux semaines, les positions se modifient à l’approche des élections du 20 octobre.
En effet, contre l’avis du Conseil fédéral (dont la majorité de droite ne veut entendre parler ni de crèches ni de temps partiel ni de congé paternité), le Conseil des Etats a proposé avant l’été un contre-projet de deux semaines de congé paternité. La CSEC-N vient de s’y rallier. Le Conseil national tranchera en septembre.
Du côté du Parti socialiste, nous avons tenté d’amener une solution plus ambitieuse, non seulement en soutenant l’initiative mais aussi en proposant un modèle de congé parental, seule véritable proposition d’avenir. Car s’il est évidemment positif d’obtenir deux semaines de congé paternité plutôt que rien, c’est loin d’être à la hauteur des attentes des familles et le risque est fort de voir la situation bloquée à ce faible niveau pour les vingt prochaines années. Surtout, une si maigre avancée ne règlera en rien les problématiques se renforçant avec la maternité : les inégalités salariales, les discriminations des jeunes femmes sur le marché du travail, la répartition des tâches domestiques, les licenciements au retour de congé maternité ou encore les temps partiels inégalement obtenus. J’ai donc fait la proposition en Commission de mettre en place une mesure ambitieuse : l’introduction d’un congé parental de 38 semaines (comme le recommande la Commission fédérale de coordination pour les questions familiales). Ce congé parental serait réparti de la façon suivante : 14 semaines pour la mère (comme actuellement), 14 semaines pour le père et 10 semaines à se partager entre les parents. Ce serait alors une véritable avancée pour les familles. La proposition reste malgré tout très modérée en comparaison internationale. En effet, la moyenne de l’OCDE est de 54 semaines de congé parental. Nous resterions donc largement en-dessous de cette moyenne et loin des modèles à succès des pays scandinaves.
Financement
Plusieurs modèles de financement sont possibles. Pour la mise en place d’un court congé paternité, une légère augmentation des APG suffirait. Ainsi, une augmentation de 0.06% du taux de cotisation APG (0.03% pour l’employeur et 0.03% pour l’employé) suffirait à financer un congé paternité de deux semaines. Pour rappel, le taux de cotisation APG a été baissé de 0.05% en 2016 (passant de 0.5% à 0.45%). Il n’y aurait qu’à revenir à la situation d’avant 2016 et ce congé serait financé. Personne n’a d’ailleurs ressenti cette modification insignifiante.
Un congé parental de 38 semaines pourrait lui aussi être financé par les APG : cela nécessiterait une hausse de 0.2% pour l’employé et 0.2% pour l’employeur, selon les initiants du projet (un peu plus selon l’administration fédérale). D’autres variantes conviendraient également, comme un financement par la TVA (0.4%) ou par un financement mixte sur le modèle de l’AVS, entre des cotisations (APG en l’occurrence) et la caisse fédérale. Alors que la Confédération entrevoit un excédent de 2,8 milliards pour 2019, le financement d’un congé paternité/parental ne pose strictement aucun problème.
Un bon investissement
Au final, l’introduction d’un congé paternité/parental ne pose pas de difficulté en termes financiers ni organisationnels (moins contraignant que le service militaire) mais est surtout un bon investissement pour l’ensemble de la société : pour les familles, la conciliation entre vies familiale et professionnelle, le bien-être de la mère, l’implication du père, le développement de l’enfant, une répartition des tâches plus égalitaire, la natalité ou encore l’égalité salariale. Les retombées économiques sont également devenues incontestables (productivité, moral au travail, taux d’emploi des femmes...), ce qui explique que la plupart des grandes entreprises en Suisse ont déjà mis en place un tel congé.
Si la Commission du Conseil national n’a concédé qu’un congé paternité de deux semaines, nous ne lâchons rien et poursuivons l’engagement. Pour les familles, les enfants et l’égalité femmes-hommes.
REYNARD Mathias
La Tribune de Caroline Reynard | La grève féministe – l’envie d’une société égalitaire - Publié le 14 juin 2019
Vendredi 14 juin, jour de grève féministe (osons le mot) nationale. C’est un jour qui, je l’espère, restera non seulement gravé dans nos mémoires, mais également dans le marbre de notre société. Enfin non, pas cette société, une autre. Parce que c’est ça en fin de compte que nous voulons, un changement de système, un renouveau.
« Une femme sur dix est licenciée en rentrant de son congé maternité », « Une femme meurt chaque deux semaines suite aux violences domestiques », « le congé paternité est d’un jour, soit autant que pour un déménagement », « une femme sur cinq âgée de plus de 16 ans a déjà subi des actes sexuels non consentis », « Plus d’une femme sur trois et un homme sur dix seront victimes de harcèlement sexuel au cours de leur vie professionnelle ». Cette liste de statistiques référant aux inégalités, touchant, je le rappelle, aussi les hommes, nous avons eu l’occasion de l’apercevoir ces derniers mois ou de la vivre ces dernières décennies. Si celle-ci est aussi longue, voire même interminable, la faute ne peut être remise sur quelques êtres malfaisants ou délétères. C’est une hiérarchisation des genres prétéritant les femmes*, des rôles sociaux définis, l’entier d’un système patriarcal qui en est la cause.
Les intentions et revendications concrètes qui entourent la grève ne peuvent alors être traduites par des demi-mesures ou faux semblants. Cela commence par une prise de conscience des inégalités qui nous accablent, du sexisme ambiant que nous vivons, mais également que nous acceptons de reproduire. Mais surtout, ce sont des actions politiques fortes qui doivent être mises en place.
Nous l’avons aujourd’hui bien compris. Continuons de soutenir nos élu-e-s, notre parti qui s’y attèle chaque jour, et crions haut et fort notre mécontentement, notre espoir pour un avenir non pas teinté, mais fait d’égalité. Toutes et tous, promouvons d’autant plus cette cause après cette journée. La grève n’est qu’un rappel à l’ordre d’une vérité oubliée, l’égalité entre hommes* et femmes*. Que nos voix continuent de porter cette évidence, vers un changement sociétal.
REYNARD Caroline
Vendredi 14 juin, jour de grève féministe (osons le mot) nationale. C’est un jour qui, je l’espère, restera non seulement gravé dans nos mémoires, mais également dans le marbre de notre société. Enfin non, pas cette société, une autre. Parce que c’est ça en fin de compte que nous voulons, un changement de système, un renouveau.
« Une femme sur dix est licenciée en rentrant de son congé maternité », « Une femme meurt chaque deux semaines suite aux violences domestiques », « le congé paternité est d’un jour, soit autant que pour un déménagement », « une femme sur cinq âgée de plus de 16 ans a déjà subi des actes sexuels non consentis », « Plus d’une femme sur trois et un homme sur dix seront victimes de harcèlement sexuel au cours de leur vie professionnelle ». Cette liste de statistiques référant aux inégalités, touchant, je le rappelle, aussi les hommes, nous avons eu l’occasion de l’apercevoir ces derniers mois ou de la vivre ces dernières décennies. Si celle-ci est aussi longue, voire même interminable, la faute ne peut être remise sur quelques êtres malfaisants ou délétères. C’est une hiérarchisation des genres prétéritant les femmes*, des rôles sociaux définis, l’entier d’un système patriarcal qui en est la cause.
Les intentions et revendications concrètes qui entourent la grève ne peuvent alors être traduites par des demi-mesures ou faux semblants. Cela commence par une prise de conscience des inégalités qui nous accablent, du sexisme ambiant que nous vivons, mais également que nous acceptons de reproduire. Mais surtout, ce sont des actions politiques fortes qui doivent être mises en place.
Nous l’avons aujourd’hui bien compris. Continuons de soutenir nos élu-e-s, notre parti qui s’y attèle chaque jour, et crions haut et fort notre mécontentement, notre espoir pour un avenir non pas teinté, mais fait d’égalité. Toutes et tous, promouvons d’autant plus cette cause après cette journée. La grève n’est qu’un rappel à l’ordre d’une vérité oubliée, l’égalité entre hommes* et femmes*. Que nos voix continuent de porter cette évidence, vers un changement sociétal.
REYNARD Caroline
La Voix des Partisans | Congé paternité, la droite déconnectée des réalités - Publié le 31 mai 2019
C’est ainsi que Benoîte Groult qualifiait en 1975 le scandale de l’excision qui touchait (et touche encore!) 100 millions de femmes à travers le monde...
C’est ainsi que je voudrais qualifier le silence et le tabou qui entourent les violences sexuelles faites aux femmes, en particulier à celles de mon pays. En effet, selon l’enquête d’Amnesty international publiée le 21 mai dernier, en Suisse en 2019, 1 femme sur 5 a déjà subi des actes sexuels non consentis à partir de l’âge de 16 ans ; sur 4'495 femmes interrogées; 7% ont été contraintes à un rapport sexuel par la force. Seules 8% d’entre elles ont porté plainte à la police, ce qui signifie que le nombre de cas est beaucoup plus important que les 1’291 infractions liées aux violences sexuelles enregistrées par la police en 2018. La honte, la méfiance en la justice et la peur de ne pas être prises au sérieux justifie le silence des victimes.
En 2017, la Suisse a ratifié la Convention européenne contre la violence à l’égard des femmes, dite d'Istanbul, qui punit tout type de violence, physique, psychique et/ou sexuelle faite aux femmes.
La Suisse, doit impérativement incriminer tout acte sexuel non consenti qu’il y ait eu ou pas coercition et/ou résistance, ce qui n’est pas le cas actuellement avec les articles 189 (contrainte sexuelle) et 190 (viol) du code pénal. La Convention d’Istanbul préconise une approche holistique de la violence, soit des mesures interdépendantes de prévention, de protection des victimes et de poursuites pénales des agressions ce qui n’est pas encore le cas en Suisse. Les exemples ne manquent pas, comme les maisons d’hébergements canadiennes, alliant prévention des violences sexuelles, accueil et accompagnement des victimes par des professionnels qualifiés et soutien lors de poursuites pénales.
A la veille de la grève des femmes du 14 juin, il est grand temps de briser le tabou, de parler, de dénoncer et d’agir pour briser le secret le mieux gardé au monde !
RIVA GAPANY Paola
C’est ainsi que Benoîte Groult qualifiait en 1975 le scandale de l’excision qui touchait (et touche encore!) 100 millions de femmes à travers le monde...
C’est ainsi que je voudrais qualifier le silence et le tabou qui entourent les violences sexuelles faites aux femmes, en particulier à celles de mon pays. En effet, selon l’enquête d’Amnesty international publiée le 21 mai dernier, en Suisse en 2019, 1 femme sur 5 a déjà subi des actes sexuels non consentis à partir de l’âge de 16 ans ; sur 4'495 femmes interrogées; 7% ont été contraintes à un rapport sexuel par la force. Seules 8% d’entre elles ont porté plainte à la police, ce qui signifie que le nombre de cas est beaucoup plus important que les 1’291 infractions liées aux violences sexuelles enregistrées par la police en 2018. La honte, la méfiance en la justice et la peur de ne pas être prises au sérieux justifie le silence des victimes.
En 2017, la Suisse a ratifié la Convention européenne contre la violence à l’égard des femmes, dite d'Istanbul, qui punit tout type de violence, physique, psychique et/ou sexuelle faite aux femmes.
La Suisse, doit impérativement incriminer tout acte sexuel non consenti qu’il y ait eu ou pas coercition et/ou résistance, ce qui n’est pas le cas actuellement avec les articles 189 (contrainte sexuelle) et 190 (viol) du code pénal. La Convention d’Istanbul préconise une approche holistique de la violence, soit des mesures interdépendantes de prévention, de protection des victimes et de poursuites pénales des agressions ce qui n’est pas encore le cas en Suisse. Les exemples ne manquent pas, comme les maisons d’hébergements canadiennes, alliant prévention des violences sexuelles, accueil et accompagnement des victimes par des professionnels qualifiés et soutien lors de poursuites pénales.
A la veille de la grève des femmes du 14 juin, il est grand temps de briser le tabou, de parler, de dénoncer et d’agir pour briser le secret le mieux gardé au monde !
RIVA GAPANY Paola
La Tribune de Mathias Reynard | Congé paternité, la droite déconnectée des réalités - Publié le 31 mai 2019
Le Conseil fédéral l’a répété la semaine passée : un congé paternité, même de deux semaines, il n’en veut pas. Tout d’abord parce que c’est trop cher. Et puis parce qu’il préfère investir dans les crèches. Etrange argumentation de la part d’un gouvernement qui vient de s’opposer au prolongement du soutien fédéral à la création de places de crèches.
La Suisse reste donc le seul pays d’Europe sans congé paternité ni congé parental, et regarde s’éloigner les modèles à succès de politique familiale, comme par exemple celui de la Suède (580 jours de congé parental). Les papas continueront de retourner travailler un jour après la naissance de l’enfant. Et celle-ci continuera d’impacter uniquement les femmes au niveau professionnel, avec toutes les conséquences que cela a en termes d’égalité salariale, de licenciements ou de discriminations à l’embauche.
Cette décision, digne du Moyen Âge et qui choque dans la population, n’arrive pas par hasard. Elle illustre parfaitement le dogmatisme de la majorité PLR-UDC du Conseil fédéral et du Parlement. Elle confirme d’ailleurs le vote du Conseil national de 2016, où la droite s’était opposée massivement à une proposition parlementaire similaire. A quelques mois des élections, il est peut-être utile de rappeler qu’aucun élu UDC ni aucun PLR n’avait soutenu l’introduction d’un congé paternité, même de deux semaines.
Mais cette situation n’est pas une fatalité et les choses peuvent changer rapidement en cas de victoire aux élections fédérales d’octobre. Une initiative populaire, actuellement en traitement aux Chambres, demande l’introduction d’un congé paternité de 4 semaines. Le Conseil des Etats s’est mis d’accord sur une variante de deux semaines et nous commencerons le traitement de cet objet dans un mois en commission du Conseil national. Je m’engagerai en priorité pour une variante de congé parental de 38 semaines (comme le recommande la Commission fédérale de coordination pour les questions familiales) et qui serait une vraie mesure favorable aux familles, à l’égalité, à l’économie et à la conciliation entre vies familiale et professionnelle.
Dans tous les cas, nous nous engagerons pour l’introduction rapide d’un congé paternité au minimum. Une victoire socialiste en octobre rendrait possible cette mesure qui changerait la vie de tant de Suisse-sse-s !
REYNARD Mathias
Le Conseil fédéral l’a répété la semaine passée : un congé paternité, même de deux semaines, il n’en veut pas. Tout d’abord parce que c’est trop cher. Et puis parce qu’il préfère investir dans les crèches. Etrange argumentation de la part d’un gouvernement qui vient de s’opposer au prolongement du soutien fédéral à la création de places de crèches.
La Suisse reste donc le seul pays d’Europe sans congé paternité ni congé parental, et regarde s’éloigner les modèles à succès de politique familiale, comme par exemple celui de la Suède (580 jours de congé parental). Les papas continueront de retourner travailler un jour après la naissance de l’enfant. Et celle-ci continuera d’impacter uniquement les femmes au niveau professionnel, avec toutes les conséquences que cela a en termes d’égalité salariale, de licenciements ou de discriminations à l’embauche.
Cette décision, digne du Moyen Âge et qui choque dans la population, n’arrive pas par hasard. Elle illustre parfaitement le dogmatisme de la majorité PLR-UDC du Conseil fédéral et du Parlement. Elle confirme d’ailleurs le vote du Conseil national de 2016, où la droite s’était opposée massivement à une proposition parlementaire similaire. A quelques mois des élections, il est peut-être utile de rappeler qu’aucun élu UDC ni aucun PLR n’avait soutenu l’introduction d’un congé paternité, même de deux semaines.
Mais cette situation n’est pas une fatalité et les choses peuvent changer rapidement en cas de victoire aux élections fédérales d’octobre. Une initiative populaire, actuellement en traitement aux Chambres, demande l’introduction d’un congé paternité de 4 semaines. Le Conseil des Etats s’est mis d’accord sur une variante de deux semaines et nous commencerons le traitement de cet objet dans un mois en commission du Conseil national. Je m’engagerai en priorité pour une variante de congé parental de 38 semaines (comme le recommande la Commission fédérale de coordination pour les questions familiales) et qui serait une vraie mesure favorable aux familles, à l’égalité, à l’économie et à la conciliation entre vies familiale et professionnelle.
Dans tous les cas, nous nous engagerons pour l’introduction rapide d’un congé paternité au minimum. Une victoire socialiste en octobre rendrait possible cette mesure qui changerait la vie de tant de Suisse-sse-s !
REYNARD Mathias
La Tribune de Mathias Reynard | Climat : la réponse doit être collective - Publié le 17 mai 2019
Les manifestations et actions actuelles face à l’urgence climatique secouent le monde politique. Pour nous autres socialistes, qui votons et intervenons depuis des années pour des mesures en faveur du climat et de la biodiversité, ce mouvement populaire nous donne la force de poursuivre ces luttes. A droite, alors que certains nient la réalité du dérèglement climatique, d’autres responsables de partis promettent encore une fois de mettre un peu d’écologie dans leur programme, à six mois des élections. Or, tous les récents votes au Parlement fédéral montrent exactement l’inverse.
Ainsi, le PDC, le PLR et l’UDC ont refusé massivement la semaine passée au Conseil national la motion d’un collègue socialiste proposant de mettre en place une stratégie de transfert des vols de courte distance vers d'autres modes de transport, notamment le rail.Pour la droite, l’Etat n’a pas à intervenir dans ce dossier; il s’agirait de responsabilité individuelle. En réalité, même si chacun d’entre nous peut agir à son niveau, seules des mesures légales et à large échelle peuvent être à la hauteur de l’enjeu. Cela passe par un investissement massif dans les énergies renouvelables, par l’assainissement énergétique des bâtiments, par le développement de transports publics attractifs (et non d’une augmentation massive de l’AG pour les étudiants comme le prévoient les CFF !), ou encore par des normes interdisant certains produits nocifs et une taxation des gros pollueurs.Surtout, il s’agit d’arrêter de culpabiliser la population et, au contraire, d’offrir des alternatives crédibles.
La concurrence déloyale de l’avion (notamment par l’absence de taxation du kérosène) empêche tout développement d’une offre attractive de trains à des prix abordables. Ce sont des choix politiques qui ont conduit à l’expansion massive de l’aviation et à la destruction de l’offre ferroviaire, notamment des trains de nuit à travers l’Europe.Ce que des choix politiques ont détruit, d’autres peuvent le reconstruire. Et donc offrir à la population des possibilités de mobilité durable et abordable financièrement.
REYNARD Mathias
Les manifestations et actions actuelles face à l’urgence climatique secouent le monde politique. Pour nous autres socialistes, qui votons et intervenons depuis des années pour des mesures en faveur du climat et de la biodiversité, ce mouvement populaire nous donne la force de poursuivre ces luttes. A droite, alors que certains nient la réalité du dérèglement climatique, d’autres responsables de partis promettent encore une fois de mettre un peu d’écologie dans leur programme, à six mois des élections. Or, tous les récents votes au Parlement fédéral montrent exactement l’inverse.
Ainsi, le PDC, le PLR et l’UDC ont refusé massivement la semaine passée au Conseil national la motion d’un collègue socialiste proposant de mettre en place une stratégie de transfert des vols de courte distance vers d'autres modes de transport, notamment le rail.Pour la droite, l’Etat n’a pas à intervenir dans ce dossier; il s’agirait de responsabilité individuelle. En réalité, même si chacun d’entre nous peut agir à son niveau, seules des mesures légales et à large échelle peuvent être à la hauteur de l’enjeu. Cela passe par un investissement massif dans les énergies renouvelables, par l’assainissement énergétique des bâtiments, par le développement de transports publics attractifs (et non d’une augmentation massive de l’AG pour les étudiants comme le prévoient les CFF !), ou encore par des normes interdisant certains produits nocifs et une taxation des gros pollueurs.Surtout, il s’agit d’arrêter de culpabiliser la population et, au contraire, d’offrir des alternatives crédibles.
La concurrence déloyale de l’avion (notamment par l’absence de taxation du kérosène) empêche tout développement d’une offre attractive de trains à des prix abordables. Ce sont des choix politiques qui ont conduit à l’expansion massive de l’aviation et à la destruction de l’offre ferroviaire, notamment des trains de nuit à travers l’Europe.Ce que des choix politiques ont détruit, d’autres peuvent le reconstruire. Et donc offrir à la population des possibilités de mobilité durable et abordable financièrement.
REYNARD Mathias
La Voix du Parlement | Une Fête du Travail sous le soleil - Publié le 3 mai 2019
Le 15 avril dernier, dans le monde entier, les téléspectateurs assistaient confortablement assis dans leur salon ou leur salle à manger à une diffusion de l’incendie qui ravageait la cathédrale de Notre Dame de Paris. Tous les téléjournaux un tantinet internationaux relataient avec tristesse et surprise le sinistre de cet emblème millénaire de la capitale française. Les réseaux sociaux s’enflamment, eux aussi, et c’est par milliers qu’apparaissent les publications: souvenir de 2013, en famille ou dans les bras de Quasimodo, tous font honneur à feu la cathédrale. L’évènement est de taille et M. le président Macron fait retarder son discours fumant aux Gilets jaunes.
Le deuil ne sera qu’éphémère puisque le lendemain déjà la fondation du Patrimoine fait des appels aux dons internationaux, car la cathédrale sera reconstruite. Ticket gagnant, les dons affluent, en quelques jours seulement la fondation récolte 10 millions d’euros et des promesses de dons pour presque 700 millions d’euros... Les grosses fortunes françaises manifestent leur tristesse par des dons astronomiques, qui bien sûr, seront déductibles des impôts. La cathédrale est un symbole pour la capitale et il est nécessaire de la reconstruire, j’en conviens et ne veux pas en discuter ici. Ce qui me chatouille, ce sont les dons de 300 millions versés par les familles Arnault et Pinault ou ceux de (trop) riches étrangers. L’incendie de la cathédrale de Notre Dame de Paris est-il l’unique catastrophe internationale du mois de mars de 2019 ? Et la famine, ou devrais-je dire le massacre (?) des Yéménites ? Et la situation catastrophique de notre climat ? Ou encore, plus proche de nous, le mouvement des gilets jaunes, qui manifeste son mécontentement face à la situation socio-économique des Français moyens ? Et chez nous, quand il faut lutter corps et âme pour ne pas finir par payer nos assurances (qui préfèrent nous couvrir quand on est en bonne santé) aussi cher que nos loyers ?
La situation est ridicule. Des massacres, une planète mise à sac et personne ne bouge; une cathédrale qui brûle et presque 700 millions tombent du ciel. J’admets que le niveau de complexité entre les deux est très différent, mais grâce à cela le monde a pu se rendre compte de l’absurdité de la situation et de l’incohérence du système dont nous faisons partie. Trop de sang et d’encre ont coulé, le moment est venu de mettre en lumière de telles incohérences et de les faire changer !
DUBUIS Margaux
Le 15 avril dernier, dans le monde entier, les téléspectateurs assistaient confortablement assis dans leur salon ou leur salle à manger à une diffusion de l’incendie qui ravageait la cathédrale de Notre Dame de Paris. Tous les téléjournaux un tantinet internationaux relataient avec tristesse et surprise le sinistre de cet emblème millénaire de la capitale française. Les réseaux sociaux s’enflamment, eux aussi, et c’est par milliers qu’apparaissent les publications: souvenir de 2013, en famille ou dans les bras de Quasimodo, tous font honneur à feu la cathédrale. L’évènement est de taille et M. le président Macron fait retarder son discours fumant aux Gilets jaunes.
Le deuil ne sera qu’éphémère puisque le lendemain déjà la fondation du Patrimoine fait des appels aux dons internationaux, car la cathédrale sera reconstruite. Ticket gagnant, les dons affluent, en quelques jours seulement la fondation récolte 10 millions d’euros et des promesses de dons pour presque 700 millions d’euros... Les grosses fortunes françaises manifestent leur tristesse par des dons astronomiques, qui bien sûr, seront déductibles des impôts. La cathédrale est un symbole pour la capitale et il est nécessaire de la reconstruire, j’en conviens et ne veux pas en discuter ici. Ce qui me chatouille, ce sont les dons de 300 millions versés par les familles Arnault et Pinault ou ceux de (trop) riches étrangers. L’incendie de la cathédrale de Notre Dame de Paris est-il l’unique catastrophe internationale du mois de mars de 2019 ? Et la famine, ou devrais-je dire le massacre (?) des Yéménites ? Et la situation catastrophique de notre climat ? Ou encore, plus proche de nous, le mouvement des gilets jaunes, qui manifeste son mécontentement face à la situation socio-économique des Français moyens ? Et chez nous, quand il faut lutter corps et âme pour ne pas finir par payer nos assurances (qui préfèrent nous couvrir quand on est en bonne santé) aussi cher que nos loyers ?
La situation est ridicule. Des massacres, une planète mise à sac et personne ne bouge; une cathédrale qui brûle et presque 700 millions tombent du ciel. J’admets que le niveau de complexité entre les deux est très différent, mais grâce à cela le monde a pu se rendre compte de l’absurdité de la situation et de l’incohérence du système dont nous faisons partie. Trop de sang et d’encre ont coulé, le moment est venu de mettre en lumière de telles incohérences et de les faire changer !
DUBUIS Margaux
Élections fédérales | Une Fête du Travail sous le soleil - Publié le 3 mai 2019
Comme chaque année, la Fête du Travail a été organisée avec succès à Sion par l’Union syndicale valaisanne. Avec le soleil, la foule est venue nombreuse pour ce moment de lutte mais aussi de convivialité. Nous avons eu la chance de compter sur la présence non seulement du nouveau président de l’USS, Pierre-Yves Maillard, mais aussi de la députée portugaise Wanda Guimarães, que nous avons invitée pour rendre hommage à tou-te-s ces travailleurs/ses étrangers, et notamment du Portugal, qui ont contribué et contribuent eux aussi au développement et à la prospérité de notre canton.
Cette année, la fête avait un goût particulier pour nous : l’Union syndicale valaisanne fête en effet ses 100 ans d’existence. Il y a exactement un siècle (à quelques jours près), de courageux militants fondaient à Sion l’Union ouvrière valaisanne avec pour objectif « la défense des intérêts moraux et économiques de la classe ouvrière valaisanne ». Depuis lors, durant un siècle, l’Union syndicale a défendu sans interruption les salarié-e-s de notre canton, des premières usines à la construction des barrages, de la grève des maçons pour une retraite anticipée à celle des femmes le 14 juin pour l’égalité. Nous nous inscrivons simplement dans cette histoire, dans la continuité de ces luttes pour la justice sociale, la solidarité, l’égalité des chances, le respect de l’humain.100 ans plus tard, cette lutte n’a rien perdu de son actualité et nos prédécesseurs nous ont simplement montré dans quelle direction avancer.
Alors que les chiffres officiels publiés en début de semaine confirment que le pouvoir d’achat baisse pour la plupart des salarié-e-s, alors que les richesses sont toujours plus accaparées par une petite minorité de privilégiés, alors que le climat de travail se durcit et que le stress explose, nous devons repartir à l’offensive. La lutte syndicale et politique doit permettre non seulement de protéger nos acquis, mais aussi d’en obtenir de nouveaux : un congé paternité, un droit à la déconnexion, l’égalité salariale, une reconnaissance du burn-out comme maladie professionnelle, un développement des CCT, de meilleures protections contre le harcèlement et contre les licenciements, un soutien à la formation continue, une augmentation des rentes AVS... Ce n’est qu’un début, continuons le combat !
REYNARD Mathias
Comme chaque année, la Fête du Travail a été organisée avec succès à Sion par l’Union syndicale valaisanne. Avec le soleil, la foule est venue nombreuse pour ce moment de lutte mais aussi de convivialité. Nous avons eu la chance de compter sur la présence non seulement du nouveau président de l’USS, Pierre-Yves Maillard, mais aussi de la députée portugaise Wanda Guimarães, que nous avons invitée pour rendre hommage à tou-te-s ces travailleurs/ses étrangers, et notamment du Portugal, qui ont contribué et contribuent eux aussi au développement et à la prospérité de notre canton.
Cette année, la fête avait un goût particulier pour nous : l’Union syndicale valaisanne fête en effet ses 100 ans d’existence. Il y a exactement un siècle (à quelques jours près), de courageux militants fondaient à Sion l’Union ouvrière valaisanne avec pour objectif « la défense des intérêts moraux et économiques de la classe ouvrière valaisanne ». Depuis lors, durant un siècle, l’Union syndicale a défendu sans interruption les salarié-e-s de notre canton, des premières usines à la construction des barrages, de la grève des maçons pour une retraite anticipée à celle des femmes le 14 juin pour l’égalité. Nous nous inscrivons simplement dans cette histoire, dans la continuité de ces luttes pour la justice sociale, la solidarité, l’égalité des chances, le respect de l’humain.100 ans plus tard, cette lutte n’a rien perdu de son actualité et nos prédécesseurs nous ont simplement montré dans quelle direction avancer.
Alors que les chiffres officiels publiés en début de semaine confirment que le pouvoir d’achat baisse pour la plupart des salarié-e-s, alors que les richesses sont toujours plus accaparées par une petite minorité de privilégiés, alors que le climat de travail se durcit et que le stress explose, nous devons repartir à l’offensive. La lutte syndicale et politique doit permettre non seulement de protéger nos acquis, mais aussi d’en obtenir de nouveaux : un congé paternité, un droit à la déconnexion, l’égalité salariale, une reconnaissance du burn-out comme maladie professionnelle, un développement des CCT, de meilleures protections contre le harcèlement et contre les licenciements, un soutien à la formation continue, une augmentation des rentes AVS... Ce n’est qu’un début, continuons le combat !
REYNARD Mathias
La Tribune de Mathias Reynard | Le peuple votera sur la haine homophobe - Publié le 19 avril 2019
Quelques heures après notre congrès à Savièse, qui a lancé notre campagne pour récupérer le 2e siège au Conseil national et obtenir un siège au Conseil des Etats (qui permettrait enfin une représentation équilibrée du Canton et une meilleure défense des intérêts de la population valaisanne), le référendum était déposé à Berne contre la révision du Code pénal permettant de sanctionner la haine homophobe.
Avec des méthodes de récoltes de signatures scandaleuses, des groupuscules extrémistes, notamment de l’UDF, sont parvenus à leur fin et l’entrée en vigueur de cette norme anti-homophobie sera donc sérieusement retardée. Pour celles et ceux qui ont déjà vécu de telles discriminations ou violences, c’est un coup dur. L’aboutissement de ce référendum montre bien que rien n’est encore acquis et que le chemin vers une société plus tolérante est encore long.
Pour rappel, j’avais déposé cette initiative parlementaire en mars 2013 au Conseil national. Après près de 6 ans de débat, le Parlement a décidé à une large majorité, en décembre 2018, d’étendre la norme antiraciste aux discriminations fondées sur l'orientation sexuelle. Au même titre que le racisme et l’antisémitisme, l’homophobie ne serait dès lors plus considérée en Suisse comme une simple opinion. Ces incitations à la haine et à la discrimination seraient reconnues comme des délits. Cela représenterait une importante avancée pour la protection des minorités, le droit à la différence et le vivre-ensemble. C’est précisément cette avancée que ces groupes extrémistes veulent annuler par le référendum.
Contrairement à ce qui est prétendu, la liberté d’expression ne sera absolument pas remise en question. On peut évidemment être opposé au mariage pour tous sans être homophobe comme on peut être favorable à un durcissement des procédures de naturalisation sans être condamné pour racisme. Ce que cette norme condamnera, ce sont les « incitations à la haine et à la discrimination ». Ce sont des violences et des atteintes à la dignité humaine, dont les dégâts sont terribles : en Suisse, un jeune homosexuel sur cinq fait une tentative de suicide.
Il s’agit d’une question de droits humains et nous ne pouvons pas les laisser gagner. La votation aura vraisemblablement lieu en février 2020 seulement (plus d’informations sur www.contre-les-discriminations-oui.ch). Un grand OUI en Valais et en Suisse est la meilleure réponse à apporter à ceux qui s’offusquent de ne bientôt plus pouvoir inciter à la haine à l’encontre des personnes LGBT+.
Parce que les actes et les propos homophobes ne doivent plus être tolérés en Suisse. Parce que la honte doit changer de camp.
REYNARD Mathias
Quelques heures après notre congrès à Savièse, qui a lancé notre campagne pour récupérer le 2e siège au Conseil national et obtenir un siège au Conseil des Etats (qui permettrait enfin une représentation équilibrée du Canton et une meilleure défense des intérêts de la population valaisanne), le référendum était déposé à Berne contre la révision du Code pénal permettant de sanctionner la haine homophobe.
Avec des méthodes de récoltes de signatures scandaleuses, des groupuscules extrémistes, notamment de l’UDF, sont parvenus à leur fin et l’entrée en vigueur de cette norme anti-homophobie sera donc sérieusement retardée. Pour celles et ceux qui ont déjà vécu de telles discriminations ou violences, c’est un coup dur. L’aboutissement de ce référendum montre bien que rien n’est encore acquis et que le chemin vers une société plus tolérante est encore long.
Pour rappel, j’avais déposé cette initiative parlementaire en mars 2013 au Conseil national. Après près de 6 ans de débat, le Parlement a décidé à une large majorité, en décembre 2018, d’étendre la norme antiraciste aux discriminations fondées sur l'orientation sexuelle. Au même titre que le racisme et l’antisémitisme, l’homophobie ne serait dès lors plus considérée en Suisse comme une simple opinion. Ces incitations à la haine et à la discrimination seraient reconnues comme des délits. Cela représenterait une importante avancée pour la protection des minorités, le droit à la différence et le vivre-ensemble. C’est précisément cette avancée que ces groupes extrémistes veulent annuler par le référendum.
Contrairement à ce qui est prétendu, la liberté d’expression ne sera absolument pas remise en question. On peut évidemment être opposé au mariage pour tous sans être homophobe comme on peut être favorable à un durcissement des procédures de naturalisation sans être condamné pour racisme. Ce que cette norme condamnera, ce sont les « incitations à la haine et à la discrimination ». Ce sont des violences et des atteintes à la dignité humaine, dont les dégâts sont terribles : en Suisse, un jeune homosexuel sur cinq fait une tentative de suicide.
Il s’agit d’une question de droits humains et nous ne pouvons pas les laisser gagner. La votation aura vraisemblablement lieu en février 2020 seulement (plus d’informations sur www.contre-les-discriminations-oui.ch). Un grand OUI en Valais et en Suisse est la meilleure réponse à apporter à ceux qui s’offusquent de ne bientôt plus pouvoir inciter à la haine à l’encontre des personnes LGBT+.
Parce que les actes et les propos homophobes ne doivent plus être tolérés en Suisse. Parce que la honte doit changer de camp.
REYNARD Mathias
La Voix des Partisans | Protection de l’enfance : la Suisse doit faire mieux ! - Publié le 5 avril 2019
Le Nouvelliste du 25 mars 2019 relatait la présentation par la police cantonale valaisanne des statistiques criminelles 2018. 213 infractions contre les mineurs ont été perpétrées dont 65 d’ordre sexuel. Plusieurs associations d’aide à l’enfance ont réagi, en soulignant que seul 10% des infractions sont dénoncées aux autorités et que par conséquent, le nombre d’infractions réelles commises doit être nettement plus élevé !
Cet état de fait met en lumière les problèmes récurrents que la politique de l’enfance en Suisse rencontre depuis plusieurs années et qui fait l’objet de nombreuses critiques de la part d’experts, dont le comité des droits de l’enfant de l’Organisation des Nations Unies.
1er problème: des données fiables manquent, car la Suisse ne recueille pas systématiquement les données concernant par exemple la prostitution enfantine, la pornographie enfantine et la traite des enfants.
2ème problème: fédéralisme oblige, les cantons mettent en œuvre la politique de la Confédération, qui assure la coordination au niveau international, national et cantonal. Or le programme de stabilisation de la Confédération 2017-2019 prévoit des économies d’environ 1 milliard de francs, qui vont affecter l’Office fédéral de la police, par la restructuration de la coordination dans la lutte contre la pédocriminalité et la pornographie illégale.
3ème problème: la volonté politique manque. Ainsi, ni le Conseil fédéral, ni le Conseil des Etats ne veulent ériger en délit le grooming c’est-à-dire le fait d’entrer en contact avec des enfants dans le but de les impliquer dans des actes d’ordre sexuel. La raison invoquée est le risque de condamner des gens qui n'ont encore rien fait, alors que la plupart des cas de grooming débouche tôt ou tard sur un abus sexuel. Pire, dans son rapport du 19 décembre 2018 relatif à la mise en œuvre des recommandations du comité des droits de l’enfant, le Conseil fédéral estime que sur les 10 recommandations traitant en particulier de la protection des enfants contre la violence, seules 4 seront vraisemblablement réalisées d’ici à 2020 (40 %).
La défense des enfants ne rapporte pas. En plus, ils ne votent pas. Le lobbying politique pour leurs droits est faible, contrairement à celui des assurances.... Qu’attendons-nous pour leur donner une voix et les protéger dans leur intégrité d’enfant ?
RIVA GAPANY Paola
Le Nouvelliste du 25 mars 2019 relatait la présentation par la police cantonale valaisanne des statistiques criminelles 2018. 213 infractions contre les mineurs ont été perpétrées dont 65 d’ordre sexuel. Plusieurs associations d’aide à l’enfance ont réagi, en soulignant que seul 10% des infractions sont dénoncées aux autorités et que par conséquent, le nombre d’infractions réelles commises doit être nettement plus élevé !
Cet état de fait met en lumière les problèmes récurrents que la politique de l’enfance en Suisse rencontre depuis plusieurs années et qui fait l’objet de nombreuses critiques de la part d’experts, dont le comité des droits de l’enfant de l’Organisation des Nations Unies.
1er problème: des données fiables manquent, car la Suisse ne recueille pas systématiquement les données concernant par exemple la prostitution enfantine, la pornographie enfantine et la traite des enfants.
2ème problème: fédéralisme oblige, les cantons mettent en œuvre la politique de la Confédération, qui assure la coordination au niveau international, national et cantonal. Or le programme de stabilisation de la Confédération 2017-2019 prévoit des économies d’environ 1 milliard de francs, qui vont affecter l’Office fédéral de la police, par la restructuration de la coordination dans la lutte contre la pédocriminalité et la pornographie illégale.
3ème problème: la volonté politique manque. Ainsi, ni le Conseil fédéral, ni le Conseil des Etats ne veulent ériger en délit le grooming c’est-à-dire le fait d’entrer en contact avec des enfants dans le but de les impliquer dans des actes d’ordre sexuel. La raison invoquée est le risque de condamner des gens qui n'ont encore rien fait, alors que la plupart des cas de grooming débouche tôt ou tard sur un abus sexuel. Pire, dans son rapport du 19 décembre 2018 relatif à la mise en œuvre des recommandations du comité des droits de l’enfant, le Conseil fédéral estime que sur les 10 recommandations traitant en particulier de la protection des enfants contre la violence, seules 4 seront vraisemblablement réalisées d’ici à 2020 (40 %).
La défense des enfants ne rapporte pas. En plus, ils ne votent pas. Le lobbying politique pour leurs droits est faible, contrairement à celui des assurances.... Qu’attendons-nous pour leur donner une voix et les protéger dans leur intégrité d’enfant ?
RIVA GAPANY Paola
La Voix des Partisans | Publié le 22 mars 2019
Je cherchais la définition de "la force " dans le Larousse en ligne. La définition donnée étant plus longue que prévue, je ne m'attarderai que sur le premier exemple sexiste à souhait : "elle n'a pas la force de déplacer l'armoire". Cet exemple me fournit un meilleur angle pour cette courte discussion. La force est physique, dans notre exemple, cette femme n'arrive pas à déplacer ce meuble car elle n'a pas la force physique nécessaire. La fatale erreur de notre société actuelle, c'est que la force physique (au grand dam des femmes et de certains hommes) est considérée comme la seule, la vraie force.Il y a pourtant d'autres forces, que femmes et hommes ont : la force morale ou psychologique. Je pense à toutes ces personnes qui trouvent les ressources de se relever après un coup dur. Il y a aussi la force de caractère, celle qui permet d'arriver à nos fins, on peut l'appeler aussi la détermination. Sa sœur d'arme, celle qui ne se fatigue jamais et qui y croit jusqu'au bout, c'est la persévérance. C'est elle qui nous fait gravir des montagnes, soient-elles intérieures ou extérieures. C'est à l’exemple de la fourmi qui trimbale 3 fois son poids sans jamais se décourager, elle est petite et sa force est grande. Parfois c'est à l’acharnement et la persistance que la persévérance se mêle, elle n'est pas toujours très patiente... La force devient violence car trop dure et c’est là que la gente masculine se perd parfois. Ça n'apporte pas forcément les résultats voulus, ou alors ce sont les dégâts collatéraux qui trop considérables restent malheureusement inconsidérés. Les victimes de ces violences s'en sortent toutes cassées et prédestinées à devenir elles-mêmes violentes. La violence est la honte de la force, car elle se croit toute puissante mais n'est au fond qu'une grande faiblesse car elle s'impose au détriment de l'autre, lui manque de respect et l’humilie. La violence n'est pas une force. C'est un moyen égoïste d'imposer une suprématie sans tenir compte de celle ou celui qui la subit. Les deux parties finissent faibles : la violence est à double tranchant, pour le violent elle n’est qu’automutilation.Il y a aussi d'autres forces qui ont moins de toupet ou fanfare, peut-être plus discrètes car plus puissantes (elles n’ont rien à compenser) ... Ce sont celles qui nous prennent par l'âme et nous nourrissent pas leur positif. Il y a la douceur, celle qui rend le monde plus tranquille et qui calme. La tendresse qui fait s'arrêter le temps et rend des moments inoubliables. Et finalement il y a l’amour...
DUBUIS Margaux
Je cherchais la définition de "la force " dans le Larousse en ligne. La définition donnée étant plus longue que prévue, je ne m'attarderai que sur le premier exemple sexiste à souhait : "elle n'a pas la force de déplacer l'armoire". Cet exemple me fournit un meilleur angle pour cette courte discussion. La force est physique, dans notre exemple, cette femme n'arrive pas à déplacer ce meuble car elle n'a pas la force physique nécessaire. La fatale erreur de notre société actuelle, c'est que la force physique (au grand dam des femmes et de certains hommes) est considérée comme la seule, la vraie force.Il y a pourtant d'autres forces, que femmes et hommes ont : la force morale ou psychologique. Je pense à toutes ces personnes qui trouvent les ressources de se relever après un coup dur. Il y a aussi la force de caractère, celle qui permet d'arriver à nos fins, on peut l'appeler aussi la détermination. Sa sœur d'arme, celle qui ne se fatigue jamais et qui y croit jusqu'au bout, c'est la persévérance. C'est elle qui nous fait gravir des montagnes, soient-elles intérieures ou extérieures. C'est à l’exemple de la fourmi qui trimbale 3 fois son poids sans jamais se décourager, elle est petite et sa force est grande. Parfois c'est à l’acharnement et la persistance que la persévérance se mêle, elle n'est pas toujours très patiente... La force devient violence car trop dure et c’est là que la gente masculine se perd parfois. Ça n'apporte pas forcément les résultats voulus, ou alors ce sont les dégâts collatéraux qui trop considérables restent malheureusement inconsidérés. Les victimes de ces violences s'en sortent toutes cassées et prédestinées à devenir elles-mêmes violentes. La violence est la honte de la force, car elle se croit toute puissante mais n'est au fond qu'une grande faiblesse car elle s'impose au détriment de l'autre, lui manque de respect et l’humilie. La violence n'est pas une force. C'est un moyen égoïste d'imposer une suprématie sans tenir compte de celle ou celui qui la subit. Les deux parties finissent faibles : la violence est à double tranchant, pour le violent elle n’est qu’automutilation.Il y a aussi d'autres forces qui ont moins de toupet ou fanfare, peut-être plus discrètes car plus puissantes (elles n’ont rien à compenser) ... Ce sont celles qui nous prennent par l'âme et nous nourrissent pas leur positif. Il y a la douceur, celle qui rend le monde plus tranquille et qui calme. La tendresse qui fait s'arrêter le temps et rend des moments inoubliables. Et finalement il y a l’amour...
DUBUIS Margaux
La Tribune de Mathias Reynard | Licenciements abusifs en Suisse - Publié le 8 mars 2019
Une femme sur dix est licenciée après un congé maternité en Suisse ! C’est ce que révélait une enquête parue dans la presse alémanique il y a quelques jours, confirmant les données que nous possédons avec les syndicats. En clair, les mères sont licenciées à leur retour au travail, de façon totalement discriminatoire. A ces données s’ajoutent les nombreux cas de femmes poussées à la démission suite à des pressions au début de leur grossesse.
Le phénomène, totalement inacceptable, est en augmentation depuis quelques années et s’inscrit dans le durcissement général qui frappe le monde du travail actuellement. A titre d’exemple, dans le canton de Bâle-Ville, on compte deux licenciements de ce type par semaine.
Le Conseil fédéral a indiqué à de nombreuses reprises être sensible à cette problématique, sans pour autant que des mesures ne soient prises jusqu’à présent pour améliorer la situation. J’ai donc déposé cette semaine des interventions parlementaires afin d’agir sur deux aspects du problème :
- La durée de protection légale contre le licenciement des mères à leur retour au travail: celle-ci est actuellement de 16 semaines en Suisse, étant précisé que le congé maternité minimum est de 14 semaines. Les jeunes mères bénéficient ainsi finalement d’une protection maximale de 2 semaines à leur retour au travail. Dans les faits, la plupart des femmes cessent leurs activités professionnelles durant une période dépassant le seuil légal. En effet, la moitié des mères reprennent leurs activités au moins 22 semaines après la naissance. Dès lors, dans la plupart des cas, l’employée ne bénéficie d’aucune protection contre le licenciement à son retour au travail. En comparaison internationale, la durée de protection des jeunes mères à leur retour au travail est de 10 semaines en France, 4 semaines en Belgique, 8 semaines en Allemagne et en Autriche. Notons que ces deux pays connaissent également la possibilité pour les parents de bénéficier d’un congé parental avec garantie d’emploi à leur retour. Il semble donc non seulement nécessaire mais aussi raisonnable d’allonger cette durée de protection contre le licenciement, afin de faire correspondre notre législation à la réalité et de réellement protéger les mères contre un licenciement discriminatoire à leur retour au travail.
- Les sanctions imposées aux employeurs lors de tels licenciements discriminatoires: actuellement, en cas de licenciement pour cause de maternité ou de grossesse, la sanction maximale prévue par le droit suisse est le versement par l’employeur d’une indemnité équivalent au maximum à 6 mois de salaire. Force est de constater qu’elle n’est absolument pas dissuasive. Comme cela avait été envisagé par le Conseil fédéral en 2010, je propose d’augmenter le montant de ces sanctions afin de les rendre efficaces et de protéger les mères contre ces licenciements discriminatoires.
Il est temps d’agir contre ce phénomène inadmissible qui frappe de plus en plus de mères à leur retour de congé maternité !
REYNARD Mathias
Une femme sur dix est licenciée après un congé maternité en Suisse ! C’est ce que révélait une enquête parue dans la presse alémanique il y a quelques jours, confirmant les données que nous possédons avec les syndicats. En clair, les mères sont licenciées à leur retour au travail, de façon totalement discriminatoire. A ces données s’ajoutent les nombreux cas de femmes poussées à la démission suite à des pressions au début de leur grossesse.
Le phénomène, totalement inacceptable, est en augmentation depuis quelques années et s’inscrit dans le durcissement général qui frappe le monde du travail actuellement. A titre d’exemple, dans le canton de Bâle-Ville, on compte deux licenciements de ce type par semaine.
Le Conseil fédéral a indiqué à de nombreuses reprises être sensible à cette problématique, sans pour autant que des mesures ne soient prises jusqu’à présent pour améliorer la situation. J’ai donc déposé cette semaine des interventions parlementaires afin d’agir sur deux aspects du problème :
- La durée de protection légale contre le licenciement des mères à leur retour au travail: celle-ci est actuellement de 16 semaines en Suisse, étant précisé que le congé maternité minimum est de 14 semaines. Les jeunes mères bénéficient ainsi finalement d’une protection maximale de 2 semaines à leur retour au travail. Dans les faits, la plupart des femmes cessent leurs activités professionnelles durant une période dépassant le seuil légal. En effet, la moitié des mères reprennent leurs activités au moins 22 semaines après la naissance. Dès lors, dans la plupart des cas, l’employée ne bénéficie d’aucune protection contre le licenciement à son retour au travail. En comparaison internationale, la durée de protection des jeunes mères à leur retour au travail est de 10 semaines en France, 4 semaines en Belgique, 8 semaines en Allemagne et en Autriche. Notons que ces deux pays connaissent également la possibilité pour les parents de bénéficier d’un congé parental avec garantie d’emploi à leur retour. Il semble donc non seulement nécessaire mais aussi raisonnable d’allonger cette durée de protection contre le licenciement, afin de faire correspondre notre législation à la réalité et de réellement protéger les mères contre un licenciement discriminatoire à leur retour au travail.
- Les sanctions imposées aux employeurs lors de tels licenciements discriminatoires: actuellement, en cas de licenciement pour cause de maternité ou de grossesse, la sanction maximale prévue par le droit suisse est le versement par l’employeur d’une indemnité équivalent au maximum à 6 mois de salaire. Force est de constater qu’elle n’est absolument pas dissuasive. Comme cela avait été envisagé par le Conseil fédéral en 2010, je propose d’augmenter le montant de ces sanctions afin de les rendre efficaces et de protéger les mères contre ces licenciements discriminatoires.
Il est temps d’agir contre ce phénomène inadmissible qui frappe de plus en plus de mères à leur retour de congé maternité !
REYNARD Mathias
La Tribune de Mathias Reynard | Trois décisions qui illustrent le mépris de la droite pour les salarié-es - Publié le 22 février 2019
Vendredi dernier, plusieurs commissions du Conseil national et du Conseil des États se réunissaient à Berne. Parmi les nombreuses décisions prises ce jour-là, trois d’entre elles sont particulièrement choquantes et montrent bien le vrai visage de la droite de notre pays et son mépris pour les travailleurs/ses :
- La Commission de la Santé du Conseil national a refusé mon initiative parlementaire demandant une reconnaissance du burn-out comme maladie professionnelle (donc par l’assurance-accident). Reconnaître le syndrome d’épuisement professionnel permettrait une meilleure prise en charge des patient-es, faciliterait la réinsertion professionnelle et contribuerait à renforcer la prévention de son apparition. En refusant sèchement l’initiative sans contre-proposition, l’ensemble des représentant-es de la droite et du centre montrent bien leur mépris pour les salarié-es et préfèrent faire du burn-out une affaire purement personnelle.
- La Commission des Affaires juridiques du Conseil national a également refusé, par un vote encore plus massif, ma proposition d’allègement du fardeau de la preuve dans les cas de harcèlement sexuel au travail. Alors qu’actuellement, il est quasiment impossible pour une victime de gagner dans une situation de harcèlement sexuel, la majorité n’a pas souhaité changer la législation et adopter une pratique pourtant modérée et déjà en place dans de nombreux pays.
- Enfin, pour couronner le tout, la Commission de l’Économie du Conseil des États a soutenu une attaque frontale contre la protection des salarié-es. En effet, malgré l’opposition des syndicats, des cantons ou encore des associations professionnelles du domaine de la santé, la Commission souhaite réviser de fond en comble la loi sur le travail : remise en question de l’interdiction du travail du dimanche, suppression de la durée maximale du travail hebdomadaire, du maximum journalier de temps supplémentaire ou encore de l'obligation de saisie du temps de travail sont parmi les mesures proposées.
Ces décisions montrent le profond décalage entre la majorité du Parlement et lessalarié-e-s. Toutes les études confirment non seulement l’augmentation du stress, mais également le durcissement du climat de travail en Suisse (augmentation des cas de mobbing, de harcèlement, de burn-out). Le lieu de travail devrait être un lieu d’épanouissement, mais il devient de plus en plus un lieu de souffrance.
Alors que les élu-es de droite sont totalement sourds à cette réalité et méprisent les salarié-es, il est temps de changer de majorité et d’avoir des élu-es qui représentent vraiment l’intérêt général.
REYNARD Mathias
Vendredi dernier, plusieurs commissions du Conseil national et du Conseil des États se réunissaient à Berne. Parmi les nombreuses décisions prises ce jour-là, trois d’entre elles sont particulièrement choquantes et montrent bien le vrai visage de la droite de notre pays et son mépris pour les travailleurs/ses :
- La Commission de la Santé du Conseil national a refusé mon initiative parlementaire demandant une reconnaissance du burn-out comme maladie professionnelle (donc par l’assurance-accident). Reconnaître le syndrome d’épuisement professionnel permettrait une meilleure prise en charge des patient-es, faciliterait la réinsertion professionnelle et contribuerait à renforcer la prévention de son apparition. En refusant sèchement l’initiative sans contre-proposition, l’ensemble des représentant-es de la droite et du centre montrent bien leur mépris pour les salarié-es et préfèrent faire du burn-out une affaire purement personnelle.
- La Commission des Affaires juridiques du Conseil national a également refusé, par un vote encore plus massif, ma proposition d’allègement du fardeau de la preuve dans les cas de harcèlement sexuel au travail. Alors qu’actuellement, il est quasiment impossible pour une victime de gagner dans une situation de harcèlement sexuel, la majorité n’a pas souhaité changer la législation et adopter une pratique pourtant modérée et déjà en place dans de nombreux pays.
- Enfin, pour couronner le tout, la Commission de l’Économie du Conseil des États a soutenu une attaque frontale contre la protection des salarié-es. En effet, malgré l’opposition des syndicats, des cantons ou encore des associations professionnelles du domaine de la santé, la Commission souhaite réviser de fond en comble la loi sur le travail : remise en question de l’interdiction du travail du dimanche, suppression de la durée maximale du travail hebdomadaire, du maximum journalier de temps supplémentaire ou encore de l'obligation de saisie du temps de travail sont parmi les mesures proposées.
Ces décisions montrent le profond décalage entre la majorité du Parlement et lessalarié-e-s. Toutes les études confirment non seulement l’augmentation du stress, mais également le durcissement du climat de travail en Suisse (augmentation des cas de mobbing, de harcèlement, de burn-out). Le lieu de travail devrait être un lieu d’épanouissement, mais il devient de plus en plus un lieu de souffrance.
Alors que les élu-es de droite sont totalement sourds à cette réalité et méprisent les salarié-es, il est temps de changer de majorité et d’avoir des élu-es qui représentent vraiment l’intérêt général.
REYNARD Mathias
La Tribune de Mathias Reynard | Les jeunes se mobilisent : bravo et merci ! - Publié le 8 février 2019
Dans tout le pays, des jeunes descendent dans la rue pour que la Suisse prenne enfin des mesures sérieuses en faveur du climat. Ces manifestations – phénomène plutôt rare chez nous et qui montrent une véritable prise de conscience – sont une excellente nouvelle. Ceux qui accusent aujourd’hui les jeunes de ne pas en faire assez dans leur quotidien n’ont pas de leçons à leur donner. Toutes les générations ont leur responsabilité dans la catastrophe écologique qui se dessine. Ces jeunes ont le mérite de vouloir faire bouger les choses et de rappeler aux élu-es que, sans mesures rapides, leur avenir est compromis. Alors que la majorité PLR-UDC du Conseil national vient de torpiller la loi sur le CO2 (en refusant, notamment, une taxe sur les billets d’avion ou encore des objectifs nationaux contraignants pour réduire les émissions de gaz à effet de serre), cette pression populaire venue de la jeunesse est indispensable. Des initiatives concrètes fleurissent aussi dans de nombreuses universités et écoles, par exemple pour limiter les voyages en avion. Des jeunes Valaisan-nes se mobilisent également en nombre: manifestations, propositions au Conseil d’Etat, voyage d’étudiant-es de l’école Ardevaz en Suède (en train, évidemment !) pour y rencontrer Greta Thunberg,...
Alors, simplement, merci et bravo! Nous ferons de notre mieux pour relayer encore plus énergiquement ces propositions. Et, en attendant impatiemment un changement de majorité au Parlement en octobre, espérons que certain-es élu-es s’interrogeront et ne resteront plus les bras croisés face à l’urgence climatique.
REYNARD Mathias
Dans tout le pays, des jeunes descendent dans la rue pour que la Suisse prenne enfin des mesures sérieuses en faveur du climat. Ces manifestations – phénomène plutôt rare chez nous et qui montrent une véritable prise de conscience – sont une excellente nouvelle. Ceux qui accusent aujourd’hui les jeunes de ne pas en faire assez dans leur quotidien n’ont pas de leçons à leur donner. Toutes les générations ont leur responsabilité dans la catastrophe écologique qui se dessine. Ces jeunes ont le mérite de vouloir faire bouger les choses et de rappeler aux élu-es que, sans mesures rapides, leur avenir est compromis. Alors que la majorité PLR-UDC du Conseil national vient de torpiller la loi sur le CO2 (en refusant, notamment, une taxe sur les billets d’avion ou encore des objectifs nationaux contraignants pour réduire les émissions de gaz à effet de serre), cette pression populaire venue de la jeunesse est indispensable. Des initiatives concrètes fleurissent aussi dans de nombreuses universités et écoles, par exemple pour limiter les voyages en avion. Des jeunes Valaisan-nes se mobilisent également en nombre: manifestations, propositions au Conseil d’Etat, voyage d’étudiant-es de l’école Ardevaz en Suède (en train, évidemment !) pour y rencontrer Greta Thunberg,...
Alors, simplement, merci et bravo! Nous ferons de notre mieux pour relayer encore plus énergiquement ces propositions. Et, en attendant impatiemment un changement de majorité au Parlement en octobre, espérons que certain-es élu-es s’interrogeront et ne resteront plus les bras croisés face à l’urgence climatique.
REYNARD Mathias
La Tribune de Mathias Reynard | Une législature perdue... ou presque - Publié le 25 janvier 2019
Cette législature 2015-2019 aura été une législature perdue. Si la majorité de droite dure PLR-UDC n’a pas pu mettre en place son programme ultra-libéral, faute de soutien devant le peuple, elle a surtout bloqué notre pays pendant 4 ans. Cette majorité de blocage s’est récemment illustrée dans le sabotage de la loi sur le CO2, au détriment de la protection de l’environnement. Les jeunes qui – malgré l’hostilité des autorités en Valais – ont manifesté pour le climat et pour des mesures face à l’urgence environnementale font honneur à notre pays.
Dans ce contexte, les rares victoires obtenues pour la population durant cette législature s’apprécient particulièrement. C’est notamment le cas pour la prolongation du soutien fédéral à la création de places de crèches, obtenue à quelques voix près au Conseil national.
Mais le Parlement a aussi accepté en décembre mon initiative parlementaire contre l’homophobie, déposée en 2013. Après près de six ans de débats et d’hésitations, cette avancée pour les droits humains a été votée et permet de lancer un signal extrêmement fort : les actes et les propos homophobes ne doivent plus être tolérés en Suisse. La honte doit changer de camp.
Et si le petit parti d’extrême-droite UDF parvient à récolter les 50'000 signatures nécessaires au référendum, en expliquant à la population qu’ils souhaitent maintenir le droit d’inciter à la haine et de discriminer des personnes en raison de leur orientation sexuelle, il ne fait aucun doute que le peuple affirmera haut et fort, en votation, son soutien à une Suisse de la tolérance et du vivre-ensemble.
REYNARD Mathias
Cette législature 2015-2019 aura été une législature perdue. Si la majorité de droite dure PLR-UDC n’a pas pu mettre en place son programme ultra-libéral, faute de soutien devant le peuple, elle a surtout bloqué notre pays pendant 4 ans. Cette majorité de blocage s’est récemment illustrée dans le sabotage de la loi sur le CO2, au détriment de la protection de l’environnement. Les jeunes qui – malgré l’hostilité des autorités en Valais – ont manifesté pour le climat et pour des mesures face à l’urgence environnementale font honneur à notre pays.
Dans ce contexte, les rares victoires obtenues pour la population durant cette législature s’apprécient particulièrement. C’est notamment le cas pour la prolongation du soutien fédéral à la création de places de crèches, obtenue à quelques voix près au Conseil national.
Mais le Parlement a aussi accepté en décembre mon initiative parlementaire contre l’homophobie, déposée en 2013. Après près de six ans de débats et d’hésitations, cette avancée pour les droits humains a été votée et permet de lancer un signal extrêmement fort : les actes et les propos homophobes ne doivent plus être tolérés en Suisse. La honte doit changer de camp.
Et si le petit parti d’extrême-droite UDF parvient à récolter les 50'000 signatures nécessaires au référendum, en expliquant à la population qu’ils souhaitent maintenir le droit d’inciter à la haine et de discriminer des personnes en raison de leur orientation sexuelle, il ne fait aucun doute que le peuple affirmera haut et fort, en votation, son soutien à une Suisse de la tolérance et du vivre-ensemble.
REYNARD Mathias